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Les 8 expos à ne pas rater à Paris cet été

Cet été, le street art est à l'honneur Cet été, le street art est à l'honneur. [MUSA AL-SHAER / AFP]

Paris se vide de ses habitants l'été. C'est peut-être bien le moment d'investir les musées de la capitale qui proposent de chouettes expos. CNews a répertorié huit expos incontournables pour rendre cet été plus artistique que jamais.

Paris romantique

A quoi ressemblait le palais des Tuileries, résidence royale et siège du pouvoir politique avant qu’il ne disparaisse dans les incendies de 1871 ? A quoi servait le Louvre ? Qu’appelait-on «boulevard du crime» ? Autant de questions qui trouvent leurs réponses dans l’exposition «Paris Romantique, 1815-1848» qui se tient du 22 mai au 15 septembre 2019 au Petit Palais. Construite comme une déambulation dans ce Paris de la chute de Napoléon à la révolution de 1848, l’exposition permet de partir à la découverte des quartiers alors emblématiques de la capitale : les Tuileries, le Palais-Royal, la Nouvelle-Athènes, les Grands Boulevards et la cathédrale «Notre-Dame de Paris» de Victor Hugo (l’exposition a été pensée avant l’incendie récent). On y découvre l’évolution des grands mouvements artistiques de l’époque, entre peinture, sculpture et musique. Le public pourra s’arrêter sur le plâtre du «Génie de la Liberté» d’Auguste Dumont, préliminaire au bronze que l’on peut admirer sur la Colonne de Juillet à la Bastille, mais aussi sur un magnifique piano Pleyel sur lequel aurait joué Frédéric Chopin ou encore un exemplaire de «Notre-Dame de Paris» de Victor Hugo. Le quotidien des parisiens du XIXe siècle n’en est pas moins oublié. Ainsi, une maquette du Palais-Royal et une reconstitution scénographique permet de revivre l’animation de ce temple du commerce qui faisait de Paris la capitale de la mode. Des vitrines présentent ici petits bronzes, pendules luxueuses, vases précieux, chapeaux, cannes, coiffures et quelques toilettes d’époque sophistiquées prêtées par le Palais Galliera, entre robes bouffantes et manteau de dandy. Une importante section est consacrée au paris Bohême de ces années de transition. On y découvre le quotidien des étudiants du quartier latin et celui des artistes bohêmes sans le sou à travers quelques gravures et peintures. Des affiches annonçant les spectacles joués sur le «boulevard du crime» dans le quartier des Grands Boulevard plongent le public dans l’effervescence de la scène parisienne d’alors.

« Paris romantique, 1815 – 1848 », du 22 mai au 15 septembre 2019 au Petit Palais, Paris 8e.

Back side, dos à la mode

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Jeanloup Sieff, Le dos d’Astrid Heeren, Palm Beach [Robe Bill Blass pour Maurice Rentner, publiée dans Harper’s Bazaar, 1964], © Estate of Jeanloup Sieff

Tourner le dos, dos au mur, dos à dos, dans le dos (de)… Notre langue possède tout un tas d’expressions plutôt négatives au sujet du dos. Il était temps de réhabiliter la surface la plus plane de notre corps. C’est chose faite avec l’exposition Intitulée «Back side, dos à la mode», une exposition du Palais Galliera hors les murs accueillie par le musée Bourdelle. Le public pourra y découvrir une centaine de silhouettes de d’accessoires du XVIIIe siècle à nos jours issus des collections de Galliera car si le dos se dérobe à la vue de celui qui porte le vêtement, la mode ne cesse de l’orner ou au contraire de le dénuder. Traîne de cour qui prolonge un corps, décolleté qui le suggère ou au contraire fermeture qui le contraint, le dos est porteur de nombreuses significations. Films et photographies viennent compléter l’exposition qui se tient au sein de l’atelier du sculpteur Antoine Bourdelle, notamment célèbre pour ses œuvres aux musculatures puissantes ou ses profils pleins de grâce.

Back side, dos à la mode, du 5 juillet au 17 novembre 2019, au Musée Bourdelle, Paris 15e.

Berthe Morisot

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M.(onsieur) M.(anet) et sa fille dans le jardin à Bougival, 1881 © Musée Marmottan Monet / Bridgeman Images / Service Presse

Exclue d’une formation aux Beaux-Arts à cause de son sexe, Berthe Morisot reste pourtant la seule femme impressionniste encore dans les mémoires. Son refus de l’académisme est-il à l’origine de son génie ? Quoi qu’il en soit, le musée d’Orsay rend hommage au peintre disparu en 1895 à l’âge de 54 ans, première rétrospective consacrée à l’artiste depuis l’exposition de 1941 à l’Orangerie. Attachée à son indépendance, Berthe Morisot est également la seule femme à faire de la peinture sa profession, considérée à l’époque dans son milieu comme un talent d’agrément. Spécialiste de la figure, comme le sont Degas ou Renoir, avec qui elle engage de féconds échanges artistiques, elle laisse près de 420 tableaux représentant portraits et scènes de la vie moderne, contre quelques 36 paysages. Le parcours de cette exposition, chronologique et thématique, témoigne du statut des femmes au XIXe siècle à travers les peintures de la vie publique ou privée des femmes notamment. Celle qui a été peinte onze fois par son ami, le grand Edouard Manet, dont on dit qu’il fut son amant, a été mariée à son frère, Eugène Manet. Plus jamais la jeune femme ne posera, préférant le pinceau au statut de muse. Une féministe avant l’heure à (re)découvrir d’urgence.

Berthe Morisot, jusqu’au 22 septembre au Musée d’Orsay, Paris 7e.

Yann Arthus-Bertrand

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Femmes à Bahawalpur, Pendjab, Pakistan (29° 24’ N – 71° 40’ E) © Yann Arthus-Bertrand

Une première. Alors que Yann Arthus-Bertrand ne cesse de photographier la planète et ses habitants depuis près de 50 ans, jamais il n’avait eu le droit à sa retrospective. C’est chose faite avec Legacy, un accrochage de plus de 250 clichés pris par le célèbre auteur de La Terre vue du ciel. Sur le toit de la Grande Arche de La Défense, au sein d’un espace de 1200 m2, les visiteurs peuvent découvrir la vie et l’oeuvre de celui qui est désormais à la tête de la fondation écologiste GoodPlanet. Dans un parcours plus thématique que chronologique, il est étonnant d’apprendre que son amour de la photographie a débuté lorsqu’il part pour le Kenya préparer un doctorat sur les lions avant de découvrir la photographie aérienne lorsqu’il s’essaye au métier de pilote de motgolfière. L’exposition permet également de (re)découvrir son travail sur les agriculteurs avec Bestiaux ou encore 5 de ses films engagés pour la planète.

Legacy, jusqu’au 1er décembre à la Grande Arche de la Défense, Puteaux (92).

 

Gilbert & George

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Gilbert & George. There were two young men, 1971. © Gilbert & George, DR Crédit photo © Primae / David Bordes

Une oeuvre, une expo. La Fondation Louis Vuitton propose de découvrir «There Were Two Young Men» (avril 1971), un ensemble rare et complet du duo d'artistes Gilbert & George pour la première fois exposé à Paris. Composée de six parties, cette «Sculpture-au-fusain-sur-papier» s'inscrit dans une série de 13 corpus différents créés au début des années 1970 et aujourd'hui dispersés. Cette «sculpture» est présentée pour la première fois à Paris et ce, pendant peu de temps pour des raisons de fragilité. Cette oeuvre représentant deux jeunes hommes dans un environnement champêtre ornée de textes évoquant la poésie populaire, est accompagnée d'autres oeuvres du couple d'inspiration proche, des photographies et des vidéos célèbres du couple d'artistes se considérant eux-mêmes comme des sculptures vivantes. Parmi elles, leurs fans se réjouiront de retrouver le film «Gordon 's Makes Us Drunk» (1972), totalement absurde, sur lequel on aperçoit Gilbert et George buvant du Gin, impassibles, s'exclamant «Gordon nous rend très ivres». Une exposition réservé à tous ceux qui possèdent le maniement de l'humour au second degré.

There Were Two Young Men, Gilbert & George, du 3 juillet au 26 août 2019 à la Fondation Louis Vuitton, Paris 16e.

Scientifiction

Revenus sur le devant de la scène depuis le récent succès en librairie de leurs nouvelles aventures, Blake et Mortimer sont cette fois l’objet d’une exposition au Musée des Arts et Métiers. Loin d’être une expo classique de bande dessinée, le musée promet de «propulser» le visiteur «dans un décor d’opéra de papier». le musée s’est ainsi amusé à mettre en regard certaines planches des aventures imaginées par Edgar P. Jacobs comme le moteur d’avion turbo générateur de bord qui porte le nom d’Espadon et qui rappelle étrangement l’arme conçue par Mortimer dans le Secret de l’Espadon. Plus d’une centaine de planches et soixante-dix objets vont certainement ravir ici les bédéphiles qui prendront la mesure du niveau de documentation du papa des deux héros du neuvième art. Visites guidées, ateliers, conférences et dédicaces rythmeront la programmation autour de l'exposition.

Scientifiction, Blake et Mortimer, jusqu’au 5 janvier 2020 au musée des arts et métiers, Paris 3e.

La Schtroumpf expérience

Qu’est-ce qui est haut comme trois pommes, qui est bleu et a été pensé il y a 61 ans par Peyo ? A l’occasion de leur soixantième anniversaire, les Schtroumpfs sont l’objet d’une grande exposition immersive qui a débuté en 2018 à Bruxelles et devrait se poursuivre pendant 10 ans à travers le monde. Les visiteurs prennent alors la taille de Schtroumpf à lunette, Schtroumpfette ou encore Grand Schtroumpf pour se fondre dans le décor des petits lutins bleus. Au programme : réalité virtuelle qui fera voyager les visiteurs à dos de cigogne, hologrammes et parcours ludique dans la nature foisonnante qui entoure le village des Schtroumpfs afin de sauver le monde d’une machine pensée par le vil Gargamel pour détruire le monde. Un thème au centre de cette expérience joyeuse : l’environnement. Afin de sensibiliser les jeunes et moins jeunes à l’écologie, 17 objets sont à retrouver au sein du parcours, représentant les 17 objectifs de Développement Durable promus par l’ONU dont les Schtroumpfs se font ambassadeurs.

La Schtroumpf expérience, jusqu’au 20 octobre 2019 à Paris Expo, Paris 15e.

Jean-Baptise Mondino

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Karl Lagerfeld par Jean Baptiste Mondino - Numéro Homme 2005 - Exposition Mondino Numéro

On se souvient de ses clips pour Prince, Madonna, Vanessa Paradis, mais aussi de ses photographies de stars comme Björk, Karl Lagerfeld, Lou Doillon ou encore Rocco Siffredi devenues emblèmes de la pop culture. Le Studio des Acacias expose 100 clichés de Jean-Baptiste Mondino pour rendre hommage à la créativité foisonnante de l'artiste et aux vingt ans de collaboration de ce créateur d'images avec la revue Numero. A partir du 5 juillet, des tirages du célèbres artistes sont disponibles sous deux formats à des prix compris entre 750 et 1500 euros sur la galerie virtuelle du site Internet de Numero.

Jean Baptiste Mondino au Studio des Acacias by Mazarine, Paris 17e.

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