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15 pièces de théâtre à voir en 2020

Roschdy Zem, François-Xavier Demaison, Alexis Michalik, Joël Pommerat, Ivan Calbérac, Arnaud Desplechin, Thierry Lhermitte, Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière marqueront la rentrée théâtrale. [PHILIPPE MERLE / AFP]

La scène parisienne réserve son lot de nouveautés en 2020. Entre têtes d'affiche et pièces attendues, le programme s'annonce chargé.

Grand retour, distribution étonnante, nouvelles créations et classiques intemporels... Tout le monde devrait trouver de quoi satisfaire sa curiosité derrière les rideaux rouges. 

Une histoire d’amour : la nouvelle pièce d’Alexis Michalik

Chacune de ses pièces a rencontré un véritable succès. Après « Le porteur d’histoire », « Le cercle des illusionnistes », « Edmond » et dernièrement « Intra Muros », Alexis Michalik présente avec « Une histoire d’amour », sa nouvelle création à la Scala Paris. Le dramaturge, réalisateur, également auteur d’un premier roman « Loin », sorti en septembre chez Albin Michel, signe cette fois un récit contemporain drôle et tragique . Il y raconte l’histoire de Katia et Justine, dont l’histoire d’amour donnera naissance à une petit Jeanne. Mais quelques jours avant la naissance de Jeanne, Justine disparait. Alors que douze ans plus tard, Katia va mourir, elle fait appel à son frère, qu’elle n’a pas vu depuis plusieurs années, pour devenir le tuteur de sa fille. Un rôle qu’Alexis Michalik interprètera lui-même signant par la même occasion son retour sur les planches. 

Du 9 janvier au 28 mars, « Une histoire d’amour », La Scala Paris.

Roschdy Zem renoue avec le théâtre au côté de Michel Fau 

Roschdy Zem délaisse un temps les plateaux de cinéma pour renouer avec le théâtre. Dix-huit ans après « Le conte d’hiver » de Shakespeare, l’acteur, prix d’interprétation collectif à Cannes en 2006 pour « Indigènes », donnera à partir du 21 janvier la réplique à l’excellent Michel Fau, dans un classique d’Harold Pinter, «Trahisons». Une pièce qui reprend la mécanique du vaudeville et son fameux trio – le mari, la femme et l’amant – mais montée à l’envers, puisqu’elle commence par la fin de l’histoire pour remonter le temps, sur une mise en scène du toujours très inventif Michel Fau. 

A partir du 24 janvier, «Trahisons», théâtre de la Madeleine, Paris.  

La nouvelle comédie d’Ivan Calbérac 

Après le succès de «La Dégustation», «L’étudiante et Monsieur Henri» et «Venise n’est pas en Italie», Ivan Calbérac dévoile sa nouvelle pièce. Une comédie baptisée « Un amour de jeunesse » qui réunit Stéphane de Groodt et Isabelle Gélinas. Parfaitement assorti, le duo se lance dans un récit rocambolesque sur fond d’amour, d’argent et de divorce imprévu.  Il y a trente ans, Maryse a quitté son mari Antoine, du jour au lendemain, pour partir en mission humanitaire en Afrique. Entre temps, Antoine a refait sa vie, est devenu un magnat d’Internet et a complètement oublié son épouse. Alors quand cette dernière revient pour lui demander le divorce, pouvant réclamer au passage la moitié de son pactole, il décide de lui faire croire qu’il est encore plus pauvre qu’elle. Une comédie qui interroge, avec humour, le chemin parcouru entre celui ou celle que l’on rêvait d’être à 20 ans, et ce que l’on devient des années plus tard. 

A partir du 28 janvier, Un amour de jeunesse, Théâtre de la renaissance, Paris. 

François Xavier Demaison de retour au théâtre dans la nouvelle pièce des auteurs du « Prénom »

Un quatuor de haut vol. Après trois ans de tournée avec son troisième one-man show, François-Xavier Demaison retrouvera la scène, en février, en compagnie de François Berléand. Un duo prometteur qui donnera vie à la nouvelle création de Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière, auteurs de la pièce à succès «Le Prénom», portée sur grand écran en 2012. Dans «Par le bout du nez», comédie aux accents absurdes, les deux auteurs ont décidé de tourmenter un tout nouveau président de la République (François-Xavier Demaison) pris de démangeaisons nasales intempestives, alors qu’il doit prononcer son premier discours. Il a une heure pour rencontrer un psychiatre réputé (François Berléand) et tenter de sauver la mise. Mais qui tiendra qui par le bout du nez ?   

A partir du 25 février, «Par le bout du nez», Théâtre Antoine, Paris. 

La nouvelle création de Joël Pommerat 

Après avoir raflé trois Molières en 2016 – meilleur metteur en scène, meilleur auteur francophone, meilleur pièce public - avec « Ça ira (1) fin de Louis », une fiction politique inspirée de la Révolution française, Joël Pommerat dévoilera à la rentrée sa nouvelle création : « Contes et légendes ». Il fait cette fois un bond dans le temps. Dans un monde futuriste où l’homme cohabite avec des robots androïdes au quotidien, il s’interroge, à la manière d’un laborantin, sur les mécanismes de construction de l’adolescence et du monde de demain. Avec en tête une question : en quoi ces êtres artificiels pourraient-ils révéler ou modifier nos relations et constructions humaines ? 

Du 9 janvier au 14 février, «Contes et légendes», Théâtre Nanterre-Amandiers

Thierry Lhermitte seul sur scène dans la peau d’un chasseur de nazis 

Thierry Lhermitte ne reste jamais bien longtemps loin des planches. Après « Inconnu à cette adresse » et « Le syndrome de l’Ecossais », l’acteur revient au théâtre avec un ouvrage poignant au succès international depuis sa parution en 1969 : «Fleur de soleil». Seul sur scène, le comédien donnera vie à tous les personnages de ce récit : celui de Simon Wiesenthal, célèbre chasseur de nazis, qui en 1942, dans d’étranges circonstances recueille les derniers confessions d’un jeune SS. Sur le point de mourir, ce dernier lui demande son pardon. Simon Wizenthal lui refusa. A t-il eu tort ou raison ? Peut-on pardonner l’impardonnable ? C’est cette histoire bouleversante et cette question, qui l’a obsédé toute sa vie, qu’il pose dans ce récit à plusieurs grandes personnalités : « Et vous qu’auriez-vous fait à ma place ?».

A partir du 16 janvier, «Fleur de soleil», Théâtre Antoine, 40 représentations.  

« La mouche » de Langelaan adaptée sur les planches  

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© Fabrice Robin - La Mouche 

Après leur adaptation à succès de « 20 000 lieues sous les mers », Molière de la création visuelle en 2016, la metteuse en scène, plasticienne, comédienne Valérie Lesort et le comédien, metteur en scène et sociétaire de la Comédie Française Christian Hecq donnent une nouvelle vie à « La mouche », nouvelle de George Langelaan portée sur grand écran en 1986. Si l’intrigue met cette fois en scène une mère et son fils dans un petit village au beau milieu des années 1960, comme dans le film de David Cronenberg, Robert va tenter l’expérience de la téléportation. Mais alors qu’une mouche s’est glissée dans la machine, il se transforme peu à peu en insecte géant. Une création qui laisse à nouveau présager d’étonnantes expériences visuelles portées par une distribution 5 étoiles : Christine Murillo, Valérie Lesort, Christian Hecq et Bruno Wojtowicz. 

Du 8 janvier au 1er février, «La mouche», Théâtre des Bouffes du nord, Paris. 

Isabelle Carré retrouve le metteur en scène Frédéric Bélier-Garcia 

Isabelle Carré navigue sans cesse d’un registre à un autre. Après « La dégustation », comédie d’Ivan Calbérac, qui lui a valu une nouvelle nomination aux Molières l’année dernière, elle retrouve le théâtre du Rond-Point et le metteur en scène Frédéric Bélier-Garcia. Près de trois ans après y avoir joué sous sa houlette « Honneur à notre élue », farce politique sur les coulisses sanglantes de la politique au côté de Patrick Chesnais, la comédienne y interprètera « Détails », de Lars Noren. Une plongée, sur dix ans, dans la vie de quatre personnages, entre 1989 et 1999, de Stockholm à New York, entre couple, amitié, échec, trahison, succès et évidemment les petits détails dans lesquels se cache le diable. 

Du 8 janvier au 2 février, « Détails », Théâtre du Rond-Point, Paris. 

La journée de la jupe adaptée par son auteur au théâtre 

Après le film, la pièce. Dix ans après la sortie du long-métrage «La journée de la jupe», qui a valu à Isabelle Adjani le César de la meilleure actrice en 2010, son auteur Jean-Paul Lilienfeld l’adapte pour la scène. Pourquoi ? Parce que, selon lui, rien n’a vraiment changé en une décennie. Sur les planches, Gaëlle Billaut-Danno reprendra le rôle de cette professeure de français d’un collège sensible qui, alors qu’elle trouve une arme dans le sac d’un de ses élèves, prend sa classe en otage. Un récit puissant qui pose de nombreuses questions sur la violence, la laïcité, l’école et les rapports homme-femme. 

A partir du 18 janvier, «La journée de la jupe», Théâtre des Béliers parisiens, Paris. 

Arnaud Desplechin signe sa seconde mise en scène pour la comédie française 

Arnaud Desplechin a pris goût au théâtre. Le réalisateur («La vie des morts», «Un conte de Noël», «Trois souvenirs de ma jeunesse») signe, en cette rentrée, sa seconde mise en scène pour le français. Après « Père » de Strindberg en 2015, il monte « Angels in America » de Tony Kushner, qui a obtenu pour cette pièce le Prix Pulitzer en 1993. Dans cette chronique de la société américaine des années Reagan, mêlant intime et politique sur fond d’épidémie de sida, Arnaud Desplechin retrouve Michel Vuillermoz, qu’il a dirigé au cinéma comme au théâtre au côté, entre autres, de Dominique Blanc. 

 Du 18 janvier au 22 mars, «Angels in America», Comédie française, Paris. 

Bruno Solo dans la troisième pièce de David Foenkinos 

Auteur à succès, David Foenkinos écrit en cette rentrée pour le théâtre. Dans « Dix ans après », le lauréat du prix Renaudot en 2014, signe une comédie truffée d’interrogations décalées auxquelles Bruno Solo, Mélanie Page et Julien Boisselier tenteront de répondre sur une mise en scène de l’excellent Nicolas Briançon. Parmi elles : Est-ce une bonne idée de présenter à la femme que l’on aime son meilleur ami ? Avant ou après le dessert, y a-t-il un meilleur moment pour rompre ? Peut-on choisir son successeur quand on quitte le foyer ?  S’aime-t-on plus longtemps quand on est pauvre ? 

A partir du 21 janvier, «Dix ans après», Théâtre de Paris, Paris. 

Après « Deux mensonges une vérité », le duo Lionnel Astier et Frédéric Bouraly se reforme

Lionnel Astier et Frédéric Bouraly sont à nouveau réunis sur scène dans la nouvelle comédie de Sébastien Blanc et Nicolas Poiret. Après « Deux mensonges et une vérité », nommée aux Molière de la meilleure comédie en 2018, le tandem complice se reforme donc dans « Le muguet de Noël ». Accompagné par Jean-Luc Porraz et Alexie Ribes, sur une mise en scène à nouveau signée Jean-Luc Moreau, ils serviront cette pièce sur l’amitié, où chacun est prêt à tout pour servir ses intérêts. 

A partir du 30 janvier, « Le muguet de Noël », Théâtre Montparnasse, Paris. 

Le système Ribadier s’offre un casting alléchant 

Patrick Chesnais, Pierre-François Martin-Laval -alias PEF- et Valerie Karsenti sont réunis à la rentrée dans « Le système Ribadier». Sous la houlette du metteur en scène Ladislas Chollat, ils camperont le trio infernal de ce classique de Feydeau. Une pièce créée en 1892, où se croisent une épouse jalouse et un mari volage, usant de ces dons hypnotiques pour tromper sa femme. Une technique imparable jusqu’à l’arrivée d’un ancien soupirant de Madame. 

A partir du 22 janvier, Le Système Ribadier, Théâtre des Bouffes parisiens, Paris. 

Vincent Dedienne et Catherine Frot réunis sur les planches 

Drôles et pétillants à la fois, ces deux là sont faits pour s’entendre. Alors qu’ils seront tous les deux à l’affiche du prochain film de Pierre Pinaud «La fine fleur», l’irrésistible Vincent Dedienne, qui ne quitte d’ailleurs plus la scène depuis le succès de «S’il se passe quelque chose», Molière du spectacle comique en 2017, et la pétillante Catherine Frot se donneront la réplique sur les planches dès le 14 février. Le tandem signe pour l’occasion un cadavre exquis de leur cru, baptisé «La carpe et le lapin». Prometteur.  

A partir du 14 février, «La carpe et le lapin», Théâtre de la Porte Saint-Martin, Paris. 

Claudia Tagbo, Kad Merad et Lionel Abelanski réunis dans une comédie d’Amanda Sthers et David Foenkinos 

Un peu plus tard dans la saison, le trio comique - Claudia Tagbo, Kad Merad et Lionel Abelanski - se donnera la réplique dans « Amis », une comédie originale signée Amanda Sthers et David Foenkinos. Le duo d’auteurs a en effet eu la bonne idée d’imaginer une nouvelle plate-forme, Amitic. Sur le modèle de Meetic, elle calcule la compatibilité amicale. Mais quand un banquier parisien snob voit arriver chez lui, Serge Marron, un personnage aux antipodes de sa vie, pourtant censé être son meilleur ami selon le logiciel, la situation ne peut que se corser. D’autant que Serge Marron ne compte pas laisser passer sa chance, quitte à devenir un vrai boulet. Un ressort comique qui n’est pas sans faire penser à un certain François Pignon.  

A partir du 3 mars, « Amis », Théâtre de la Michodière, Paris. 

 

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