En direct
A suivre

Le Crazy Horse rouvre le 1er octobre et rend hommage à ses danseuses

La danseuse Kika Revolver sur la scène du Crazy Horse. [Riccardo Tinelli]

Après plus de six mois de fermeture forcée, le célèbre Crazy horse rouvrira ses portes le 1er octobre prochain et célèbrera ses Crazy Girls.

Physique parfait, danseuses hors pair… Les Crazy girls s’apprêtent à retrouver la scène.  Si depuis la fermeture de l’établissement, le 13 mars dernier, elles ont maintenu le lien avec le public sur les réseaux sociaux, proposant régulièrement des activités, les danseuses ont repris le chemin des répétitions, enfilées leurs costumes faits sur mesure, qu'il faut parfois réajuster, et sont sur le point d’endosser à nouveau leurs emblématiques perruques. Et pour cette réouverture, les Crazy girls seront, plus que jamais, les stars. Pour deux soirs par semaine seulement au lieu de sept jours sur sept, dans une salle à la jauge limitée à 150 places contre 250 habituellement, et des conditions sanitaires strictes aussi bien dans la salle que dans les loges.

Si depuis près de quinze ans, la maison fondée en 1951 par Alain Bernardin a multiplié les belles collaborations artistiques - de Chantal Thomass à Philippe Découflé en passant par Christian Louboutin ou des invitées prestigieuses telles que Dita Von Teese, Clotilde Coureau ou encore Conchita Wurst - elle a voulu  rendre hommage aux Crazy Girls à travers une démarche inédite. Du 1er octobre au 21 novembre, chaque soir, l’une des emblématiques Crazy girls sera un peu plus sous le feu des projecteurs. « Les stars du Crazy, celles qui sont tout le temps-là, ce sont les Crazy girls », souligne Andrée Deissenberg, directrice générale du mythique établissement depuis 2006.  « Ce sont de sacrés numéros, des femmes exceptionnelles moins connues que Dita Von Teese ou Arielle Dombasle  parce qu’elles ont choisi une maison. Les danseuses ne viennent pas au Crazy par hasard. Elles intègrent une maison, un style. Nous sommes petits mais nous sommes hyperactifs et créatifs». 

Dans les pas d’une Crazy girl 

Avant chaque représentation, la maison de l’avenue Georges V donne rendez-vous sur son compte Instagram pour dévoiler le parcours d'une danseuse parmi les quarante que compte la troupe. Des artistes sélectionnées selon plusieurs critères depuis près de 70 ans. Toutes doivent ainsi mesurer entre 1, 68 et 1, 72 mètres et sortir d'une formation de danse classique. Aujourd'hui, sa directrice n'applique plus à la lettre tous les critères, à l'exception de la taille afin de préserver l’harmonie visuelle, et recherche avant tout une personnalité, un charisme.  « On aime les lignes, mais entre une personnalité plate avec un joli cou-de-pied et une danseuse pétillante avec un cou-de-pied un peu moins parfait, j’opte pour le charisme », explique sa directrice. « Il n'est plus question de mesurer la distance entre le pubis et le nombril ( ndlr qui devait être de 13 centimètres) et je ne sais même pas si Alain Bernardin l'appliquait lui-même », poursuit-elle. C’est donc le charisme, la personnalité, les numéros préférés d’une danseuse qui seront célébrés lors de chaque représentation. Une Crazy girl qui, pour la première fois, s’entretiendra également avec le public à l’issue du show. 

Alors que le Crazy Horse comme le cabaret Chez Michou ou encore Madame Arthur ont fait le choix de rouvrir, d’autres institutions à l’instar du Lido et du Moulin rouge, deux salles plus grandes dont la jauge est respectivement de 1150 et 850 places, gardent pour l’instant le rideau baissé. « On prend un risque. En moyenne, la moitié de nos spectateurs sont français, l’autre moitié vient de l’étranger. La situation est difficile, on peut perdre de l’argent, mais on s’est dit qu’il fallait rouvrir, qu’il fallait y aller. C’est en quelque sorte typique de la maison. Il faut y aller et être parmi les premiers », conclue Andrée Deissenberg. 

Retrouvez toute l'actualité Culturelle ICI. 

logo_jeux_ok_5f637009ddd38.png

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités