Une attaque a eu lieu ce vendredi dans le XIème arrondissement de Paris, à proximité des anciens locaux de Charlie Hebdo. Le journal continue d'être l'objet de menaces depuis l'attentat qui a coûté la vie de 8 membres de la rédaction en 2015.
A l'occasion de l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015, ce 2 septembre, l'hebdomadaire satirique a choisi de republier les caricatures de Mahomet. Il a reçu une nouvelle salve de menaces de mort de la part du groupe terroriste d'Al-Qaïda, qui a averti que le raid meurtrier contre le journal «n'était pas un incident ponctuel».
Marika Bret, la responsable des ressources humaines de Charlie Hebdo a été contrainte de partir précipitamment de son domicile ce lundi 21 septembre. «J'ai eu dix minutes pour faire mes affaires», a-t-elle raconté au journal Le Point. La salariée faisait l'objet de menaces sérieuses.
Près d'une centaine de médias (journaux, magazines, chaîne de télévision et radios) ont publié ce mercredi une lettre ouverte appelant les Français à se mobiliser en faveur de la liberté d'expression. «Aujourd'hui, en 2020 (...) des médias sont ouvertement désignés comme cibles par des organisations terroristes internationales», avaient-ils interpellé.
Le procès des attentats de janvier, qui se déroule à la Cour d'assises spéciale, continue pour l'heure de se tenir. Il doit se dérouler jusqu'au 10 novembre prochain.
Deux personnes ont été blessées à l'arme blanche sur les lieux du drame. Le parquet anti-terroriste (Pnat) a annoncé être saisi.