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Protocoles, maintien des festivals, année blanche... la ministre de la culture se veut rassurante

Roselyne Bachelot, à l'œuvre pour élaborer des protocoles sanitaires afin de permettre la reprise de la vie culturelle, s'est encore voulue rassurante, sans pour autant annoncer de date de réouverture. [Ludovic MARIN / AFP]

Invitée ce matin sur RTL, Roselyne Bachelot, confrontée à la gronde des professionnels du secteur, a réaffirmé la préparation de protocoles que la ministre de la culture a qualifié de « robustes », afin de permettre la réouverture des établissements culturels et sportifs.

Alors que les professionnels de la culture demandent un calendrier de réouverture, la ministre est revenue sur l’élaboration de protocoles permettant la reprise de la vie culturelle sans avancer de date de réouverture. Si elle a rappelé que la situation sanitaire restait inquiétante, elle a expliqué que le président avait aussi « ouvert un message d’espoir » en cherchant à « donner de la visibilité à la réouverture des lieux de culture, des lieux de sport et d’autres lieux de convivialité ». 

Comment ? « En préparant de protocoles robustes et adaptés aux différents lieux culturels », a noté au micro la ministre, qui a par ailleurs reconnu : « On ne peut pas attendre que la pandémie disparaisse. Elle restera longtemps notre compagne de vie ». 

Des protocoles en cours d'élaboration

Pour définir ces protocoles « robustes », la ministre a évoqué « toutes sortes de travaux sur les tests, les jauges, les conditions de sécurité » ainsi que « le développement de ce qu’on appelle les outils numériques comme les QR codes, qui permettent de retracer des zones de contamination », a-t-elle expliqué, sans toutefois se prononcer sur une date de réouverture. 

Si Roselyne Bachelot n’a pas évoqué plus en détail ces protocoles, le 3 mars dernier, à l’issue d’un conseil interministériel, Gabriel Attal avait évoqué l’élaboration d’un « pass sanitaire » afin de rouvrir les lieux culturels, sportifs et les restaurants. Selon l’AFP, ce pass pourrait être lié à l’application anti-covid. Il pourrait permettre de tracer les contaminations mais aussi d'alerter les cas contacts, grâce un QR code qu'il faudrait scanner à l'entrée des restaurants ou des salles de sport. Ce QR code permettrait ainsi de prévenir les personnes qui se sont trouvées dans un même lieu qu’un cas positif, afin de les en informer et leur permettre d’aller se faire tester.

Il pourrait également mesurer automatiquement la jauge de fréquentation d’un établissement afin de réguler les entrées. Une fonctionnalité qui pourrait notamment être utile pour donner accès aux musées. Du côté des salles de spectacle, les concerts-tests programmés entre fin mars et avril notamment à Paris et Marseille doivent également permettre au ministère de la culture de préciser ces protocoles.

Festivals maintenus et soutien aux artistes confirmés

Du côté des jauges, la ministre ne s’est pas encore prononcée sur les restrictions d’accueil des salles de spectacle. En revanche, elle avait annoncé en février dernier que la jauge sera limitée à 5000 personnes assises pour les grands festivals de l’été, et s’est à nouveau voulue optimiste quant à la tenue de ces rendez-vous de l’été. « Sauf une catastrophe, il y aura des festivals cet été », a noté la ministre à l’antenne. « Ce que je veux, c’est avoir un message résolument optimiste (…). On se met en position d’être apte à ouvrir ces festivals, à ouvrir des lieux de culture. Si une catastrophe se produisait, bien entendu nous seront à leurs côtés pour les indemniser », a-t-elle poursuivie, défendant le soutien du gouvernement au monde de la culture et avançant plusieurs chiffres, à l'instar des «7 milliards» débloqués «l'an dernier».

Alors que la gronde monte, parmi les revendications portées par monde de la culture et notamment les intermittents qui occupent plusieurs théâtres à travers l’Hexagone, la question de la prolongation de l’année blanche est au centre de leurs préoccupations. A ce propos la ministre a confirmé que les résultats d’une mission relative à cette question doivent être remis le 31 mars, et s’est voulue rassurante. « Nous aurons un système qui de toute façon, je le dis solennellement, protègera les artistes, il n’y aura aucun droit qui sera écorné », a affirmé la ministre.  

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