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Festival de Cannes 2022 : le film «Sans filtre» acclamé lors de sa projection

La croisière ne va pas vraiment s'amuser.[© Bac Films]

Cinq ans après sa Palme d’Or pour The Square, le cinéate suédois Ruben Östlund est de retour sur la Croisette avec Sans Filtre, film catastrophe en compétition au Festival de Cannes qui a eu droit à 8 minutes de standing-ovation à l'issue de sa projection.

Une film catastrophe absolument irrésistible. Récompensé par la Palme d’or en 2017 pour son film «The Square», Ruben Östlund est de nouveau en compétition au Festival de Cannes, cette fois avec le film «Sans Filtre» – «Triangle of Sadness» dans sa version originale – une satire sociale jouissive sur les inégalités qui font rage dans la société moderne. Le long métrage, qui est découpé en trois parties distinctes, suit l’histoire de Yaya, une influenceuse invitée par un croisiériste à venir passer un séjour hyper-luxueux en compagnie de son petit ami Carl, lui aussi mannequin à la plastique absolument parfaite.

À bord du navire, ils croisent la route d’ultra-riches, comme des oligarques russes alcooliques, ou encore un couple de retraités britanniques ayant fait fortune dans la vente de grenades et de mines antipersonnelles, parmi d’autres passagers absolument détestables. Ces derniers mènent la vie dure à la cheffe d’équipage, qui déverse par la suite toute sa frustration sur ses employés. Yaya est une influenceuse qui gagne sa vie en se prenant en photo au milieu des fortunés de ce monde. Sans ignorer toutefois les limites de son mode de vie.

Quand une grosse tempête éclate, le capitaine du navire, un Américain marxiste un peu trop penché sur la bouteille, ne semble pas le plus à même de maintenir l’ensemble à flot.

La suite est un enchaînement de scènes absolument irréelles à l’origine d’un déferlement de tweets des spectateurs présents lors de la projection du film à Cannes. Tous vantent son humour grinçant, le délire d’une scène scatophile jubilatoire, et la critique acide d’un monde rongé par les inégalités.

Une fois le film terminé, c’est une standing-ovation de 8 minutes qui a secoué la salle du Palais des Festivals à Cannes. Un événement qui a certainement dû faire plaisir à Ruben Östlund, ainsi qu’aux comédiens, notamment Woody Harrelson, Harris Dickinson ou encore Charlbi Dean.

Le réalisateur suédois peut-il prétendre à une deuxième Palme d'Or avec «Sans Filtre» ? Peu importe. Ruben Östlund vient de marquer les esprits d'une manière peu commune avec son film dont la presse internationale ne cesse de parler depuis sa projection. Le pari est déjà gagné.

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