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Camille Chamoux : «Je suis une vraie citadine, une Parisienne pure souche»

A 45 ans, elle enchaîne les projets au cinéma, à la télévision et sur les planches. [© Anne-Christine POUJOULAT / AFP]

Dans la comédie «Petaouchnok», au cinéma le 9 novembre, Camille Chamoux campe une comédienne accro à son portable, obligée de partir en randonnée avec un groupe d'inconnus. Rencontre avec une «Parisienne pure souche» qui a osé s'aventurer en poncho au fin fond des Pyrénées.

«Trappeurs 3000 : une aventure grandeur nature». Tel est le slogan de Ludo (Pio Marmaï) et Richard (Philippe Rebbot), héros de la comédie «Petaouchnok» à découvrir sur grand écran le 9 novembre, qui organisent des randonnées à cheval dans les Pyrénées. Pour leur première excursion, ces deux pieds nickelés en poncho se retrouvent à la tête d'un groupe peu habitué à vivre sous la tente et à faire du feu. Parmi ces aventuriers de pacotille, Agnès, campée par Camille Chamoux, légèrement snob et égocentrique, qui a horreur de la campagne. 

En quoi ce film sur une randonnée à cheval pour des citadins en mal d’aventure vous a-t-il séduit ? 

Outre le fait que le titre «Petaouchnok» - l’un des mots préférés de ma mère - me faisait beaucoup rire, j’adore le cinéma d’Edouard Deluc (le réalisateur, ndlr), qui a le talent de s’attacher à des loosers magnifiques qui misent avant tout sur la réussite du cœur. Tous les personnages de ce film, y compris Agnès, sont drôles, tendres, attachants. Et j’aimais l’idée de partir avec un groupe dans de grands espaces. J’ai un penchant naturel pour les bandes.

Quel(s) souvenir(s) gardez-vous du tournage ? 

Ce fut un tournage merveilleux mais à l’arrache, avec un côté «Lost in La Mancha». Il y a eu des chutes et des blessures. Pendant deux mois, nous avons vécu tous ensemble, et nous avons sympathisé avec les gens du village, dans cet «ailleurs» hors du temps et pourtant proche de nous.

J'ai arrêté l'équitation après une chute à l'âge de 11 ans. Je n'étais jamais remontée sur un cheval depuis.

J'en garde le souvenir d'une aventure extraordinaire mais rugueuse. Il ne faut pas oublier que nous passions nos journées en pleine nature avec une météo plus ou moins clémente, et la majorité du temps, les fesses sur un cheval. 

Justement, appréhendiez-vous de monter à cheval ? 

J’ai arrêté l’équitation après une chute à l’âge de 11 ans. L’humérus cassé, j’ai eu le bras en écharpe pendant tout un été. Je n'étais jamais remontée sur un cheval depuis. Ce furent donc des retrouvailles pour moi. On s’était entraîné sur des chevaux neurasthéniques à Joinville-le-Pont, sur les bords de Marne. Mais lors du tournage, on s’est retrouvé avec des canassons fougueux habitués à la montagne, qui partaient au triple galop dès qu’on les effleurait. L’entraînement n’a donc pas été très utile (rires). 

La vie à la campagne, ça vous tente ? 

Pas du tout ! Comme Agnès, je suis une vraie citadine, une Parisienne pure souche. Petite, quand je rentrais de vacances avec mes parents dans la vieille 504, et que nous traversions le périph’, je disais : «Ah, on arrive chez moi !» En grandissant, j’ai appris à aimer les déplacements, mais de manière temporaire (rires).

Donc vous pourriez accepter de partir en vacances dans les Pyrénées comme la joyeuse bande de «Petaouchnok» ? 

J’ai quasiment vécu la même expérience qu’Agnès. Après une opération pour un problème de cordes vocales, je devais rester muette pendant un mois. Mon frère, qui vivait en Guyane, m’avait donc réservé une expédition en pirogue pour remonter le fleuve Maroni. Je me suis retrouvée avec Indiana Jones et sa famille, Crocodile Dundee et son ado… Un enfer !

Je ne suis pas dépendante à mon smartphone, ni aux réseaux sociaux.

La première journée, je les détestais tous. Je me demandais ce que je faisais là avec ces gens que je ne connaissais pas, à devoir accrocher un hamac dans la jungle en pleine nuit. Mais au fur et à mesure, nous sommes devenus potes. Et à la fin, on s’est tous embrassés. Comme Agnès, j’ai accepté de lâcher prise et de m’ouvrir aux autres.  

Comme Agnès, êtes-vous aussi accro à votre smartphone et aux réseaux sociaux ? 

Agnès est insupportable car elle ne peut vivre sans 4G et a cette obsession d’être toujours disponible au cas où on lui proposerait un rôle ou des castings. Dans notre société, on se doit d'être joignable tout le temps. On n’a pas le droit de se retirer de la marche du monde. Je déteste cette disponibilité obligatoire constante.

Contrairement à Agnès, je ne suis absolument pas dépendante à mon smartphone, ni aux réseaux sociaux. Quand j’ai joué mon premier one-woman-show «Camille attaque», j’ai reçu des critiques d’une telle violence que j’ai décidé d’arrêter de les lire. Les gens peuvent se montrer très agressifs derrière un écran. Je préfère échanger avec le public après mes spectacles. Je peux parler pendant des heures autour d’un mauvais verre de vin, au grand désespoir de mon mec !

Vous serez prochainement à l’affiche de la comédie dramatique «Le processus de paix» avec Damien Bonnard, et vous figurez au casting de la série «Wonderman» inspirée de la vie de Bernard Tapie, qui sera bientôt diffusée. Qu’en est-il de vos projets sur scène ? 

Dans six mois au plus tard, je mise sur la reprise en intégralité de mes trois spectacles : «Née sous Giscard», «L’esprit de contradiction» et «Le temps de vivre». Un spectacle de quatre heures avec des entractes façon karaoké ou boum giscardienne... 

Avec un verre de mauvais vin rouge ? 

Ah non ! On finira avec des shots de vodka, ma passion (rires). Même si j’ai beaucoup freiné en tentant le dry january ou la dry week, je refuse la cessation totale d’absorption d’alcool !

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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