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Laura Dern : «En tant que mère, on n'a pas toujours les réponses pour son enfant», confie l'actrice à l'affiche de «The Son»

Dans ce drame, la star américaine, qui donne la réplique à Hugh Jackman, tente l'impossible pour sauver son enfant. [© Rekha GARTHON/SEE-SAW FILMS LIMITED]

Dans «The Son», adaptation de la pièce de théâtre de Florian Zeller qui sort ce mercredi au cinéma, Laura Dern incarne une mère divorcée démunie face à la dépression de son fils. Un rôle bouleversant à la hauteur du talent de cette actrice incontournable.

Fille des acteurs Diane Ladd et Bruce Dern, muse de David Lynch, interprète oscarisée pour sa performance dans «Marriage Story», Laura Dern a su se faire un prénom et est aujourd’hui l’une des actrices et productrices les plus respectées d’Hollywood. 

L’Américaine de 56 ans, à qui la Cinémathèque française a rendu hommage, était de passage à Paris il y a quelques jours, à l’occasion de la promotion du drame «The Son», qui sort en salles ce mercredi 1er mars. Entourée de l’écrivain et réalisateur français Florian Zeller, qui, après «The Father», adapte sur grand écran et en anglais la deuxième pièce de théâtre de sa trilogie, Laura Dern n’a pas manqué de faire part de sa fierté d’être à l’affiche de cette œuvre qui aborde sans détour la grave dépression d’un adolescent de 17 ans. Elle incarne sa mère qui, comme son ex-mari, un brillant avocat new yorkais joué par l’Australien Hugh Jackman, est totalement démunie face à la détresse de son fils. 

«J’avais vu ‘The Father’ sur la maladie d’Alzheimer (film auréolé de l’Oscar du meilleur scénario adapté et du meilleur acteur pour Anthony Hopkins en 2021, ndlr) que j’avais trouvé extraordinaire. Au-delà d’être un dramaturge exceptionnel, Florian Zeller est un réalisateur fabuleux qui explore les sentiments les plus profonds de manière singulière, brutale, frontale. C’est une expérience unique pour un acteur», a confié la comédienne à CNEWS, ajoutant que cette tragédie familiale met en scène la maladie mentale qui reste encore taboue, et surtout l’impuissance des parents pourtant «témoins de l’urgence de la situation». 

Une mère au service du jeu

Elle-même maman de deux enfants âgés respectivement de 17 et 20 ans et nés de son union avec le chanteur Ben Harper, dont elle est aujourd’hui séparée, Laura Dern a avoué «comprendre ce personnage de Kate et ses réactions» face au mal-être de son fils. «Le fait d’être mère m’a aidée pour ce rôle. Quelle que soit la crise, on essaie d’avoir des réponses, d’apporter des solutions, de donner le maximum, mais on réalise parfois que les mots nous manquent et que l’on ne peut soulager la souffrance ou la peine de son enfant. Quand on se retrouve dans l'incapacité de l'aider, on ressent un sentiment de honte et de culpabilité. C’est une expérience commune à tous les parents», a-t-elle expliqué. 

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© Rekha GARTON / SEE-SAW FILMS LIMITED

Florian Zeller, qui souhaitait «conter une histoire universelle dont le sujet touche tout le monde, de près ou de loin», et pour laquelle il adopte le point de vue des proches plutôt que celui du malade, a, de son côté, rappelé combien il était chanceux d’avoir pu collaborer avec Laura Dern, dont il avoue «être un grand fan depuis des années». «Dès nos premiers échanges, notamment via Zoom, nous nous sommes tout de suite très bien entendus, a-t-il raconté à CNEWS. Plus qu’une grande actrice, c’est aussi et avant tout une mère. Dans ce film, elle explore quelque chose qu’elle connaît, la difficulté d’être parent et de ne pas savoir comment réagir face au mal-être de son adolescent». 

Bouleversante dans cette œuvre intimiste qui compte également au casting Anthony Hopkins, Vanessa Kirby et le jeune et très prometteur Zen Mc Grath, Laura Dern confirme ainsi qu'elle est à l’aise dans tous les registres. Celle qui ne cache pas son amour pour la France et aimerait retravailler avec Florian Zeller ou collaborer avec François Ozon, refuse en effet d’être cantonnée à un genre. L’an dernier, l’actrice caméléon était à l’affiche de «Jurassic World : le monde d'après», blockbuster pour lequel elle a retrouvé le personnage du Dr. Ellie Sattler, près de trente ans après «Jurassic Park», premier volet de la saga réalisé par Steven Spielberg. 

«J’adore cette femme. Et j’étais très heureuse de l’interpréter de nouveau et de retrouver toute l’équipe avec laquelle nous avons inventé quelque chose. A l’époque, on n’avait jamais vu des dinosaures animés grâce aux CGI (effets spéciaux numériques, ndlr). On se sentait comme des pionniers, et tout comme Florian (Zeller), Steven Spielberg sait merveilleusement bien raconter des histoires», a précisé l’actrice qui, grâce à ce film issu de la pop culture et devenu culte, a prouvé qu’elle pouvait tout jouer. 

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