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Paris : le musée Bourdelle rouvre ses portes

Le Musée Bourdelle accueillera un nouveau restaurant baptisé Le Rhodia, en hommage à la fille d'Antoine Bourdelle. [Paris Musée / Pierre Antoine ]

Après sept mois de fermeture totale, le musée Bourdelle à Paris a rouvert ses portes mercredi 15 mars. L'emblématique atelier du sculpteur a été entièrement restauré.

Le musée Bourdelle, inauguré en 1949 et implanté autour des ateliers du sculpteur Antoine Bourdelle (1861-1929), fait peau neuve. Après deux ans de travaux qui ont notamment permis de consolider son bâtiment le plus ancien et de restaurer l’emblématique atelier du sculpteur, l'un des derniers vestiges des cités d’artistes du Montparnasse du 19e siècle, le site accueille à nouveau le public depuis le 15 mars.

Un atelier restauré à l’identique  

A l’issue de ces travaux dont le coût total s'élève à 5 millions d'euros, l’atelier acquis par Antoine Bourdelle en 1885, au 16 impasse du Maine (15e) aujourd'hui renommée rue Antoine Bourdelle, se dévoile plus que jamais tel qu’il était à l’époque. Car si en 1949, les œuvres et le mobilier de l’artiste avaient déjà fait l’objet d’une attention accrue en étant placés dans un esprit fidèle à celui du sculpteur, à l'occasion de cette réouverture plusieurs œuvres y ont retrouvé leur place grâce aux photographies d’archives.

Parmi elles : un christ médiéval en bois, mais aussi d'autres sculptures telles que «Beethoven aux deux mains», «Jeanne Prinet» ou encore «Femmes et roses». Visibles sur des clichés d’époque, toutes ont été restaurées et  réinstallées à leur emplacement d’origine, offrant ainsi un véritable saut dans le temps.

Un parcours repensé

Cette réouverture est aussi l'occasion pour le musée de revoir son approche pour toucher un public toujours plus large. Le parcours des collections, situé en rez-de chaussé autour du jardin, a ainsi été entièrement revu. L’objectif : offrir un regard renouvelé sur Antoine Bourdelle, alors même que le musée constate un oubli des sculpteurs de cette époque par le grand public.

Pour y remédier, il propose une approche «chrono thématique» et une meilleure contextualisation de son travail et son apport dans l’histoire de la sculpture, à travers notamment une densification des œuvres exposées, au total plus d'une centaine. On trouvera aussi un court film d’animation destiné au jeune public, des cartels mettant en scène un petit personnage représentant la fille du sculpteur dessiné par l’illustrateur Jean-Luc Marçais, ou encore des écrans déroulant, retraçant la vie de l'artiste grâce à des photographies et documents d’archives. Une nouvelle application, proposant 12 parcours conçus selon les centres d’intérêts ou le temps dont disposent les visiteurs, dont un consacré aux 12 chefs-d'œuvre du sculpteur, voit également le jour.

Autre nouveauté de taille, le musée inaugure à l'occasion de cette réouverture un café-restaurant emmené par le chef Jean-René Chassignol. Baptisée Le Rhodia, prénom de la fille d'Antoine Bourdelle, cette nouvelle adresse s'installe dans l’un des anciens ateliers du sculpteur, qui abrita également l’appartement de Rhodia et de son époux, le décorateur Michel Dufet (1888- 1985).    

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