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Rheingold : l'incroyable histoire vraie d'un criminel devenu star du rap adaptée sur grand écran

Méconnu en France, Xatar est pourtant une légende du rap en Allemagne. Le biopic «Rheingold», qui sort au cinéma ce mercredi, revient sur le destin hors du commun de ce réfugié kurde passé par la case prison, avant de connaître la gloire.

Après «Soul Kitchen», «In the Fade» ou encore «Golden Glove», Fatih Akin revient ce mercredi en salles avec «Rheingold», un film qui mélange les genres pendant 2h18. Un biopic choc, percutant, intense et parfois drôle sur le parcours incroyable de Giwar Hajabi, alias Xatar, ce voyou devenu une star du rap germanique.

«J’ai vite compris que son histoire avait le potentiel d’une grande épopée», confie le réalisateur allemand d’origine turque qui a choisi d’adapter sur grand écran le récit autobiographique de Xatar, «Tout ou rien. Chez nous on dit, le monde t’appartient», paru en 2015.

La souffrance, il en a fait sa force

En découvrant «Rheingold», qui oscille entre film de gangsters et comédie à l’anglaise dans la lignée du cinéma de Guy Ritchie, les fans devraient être ravis. Les autres qui n’ont jamais entendu parler de Xatar, découvriront une histoire incroyable, celle d’un garçon qui a vu le jour en plein conflit en Iran dans une grotte qui grouillait de chauve-souris, et dont le prénom «Giwar» signifie «né dans la souffrance». Avec son père, compositeur et chef d’orchestre, et sa mère résistante, il s’est réfugié en Europe, fuyant le régime de Khomeiny.

A Bonn, l’adolescent chétif s’est rapproché de gros durs, se transformant peu à peu en armoire à glace. Giwar Hajabi, qui a souffert du divorce de ses parents, passe rapidement de petit dealer de cassettes VHS porno à trafiquant de drogue. La prison qu’il a connue enfant quand il était emprisonné avec ses parents, il la retrouvera après un braquage qui a mal tourné et une sombre histoire d’or. C’est finalement derrière les barreaux que ce caïd va enregistrer son premier album de rap en cachette, et devenir le fameux, mais plus «dangereux», Xatar. La musique, il en a fait son business.

«Le film est très proche de ma vie. Tout n’y figure pas. Au niveau de la chronologie, certaines choses sont différentes, certains personnages et certains lieux aussi. Mais au niveau de l’histoire, ma vie est devenue encore plus vraie que dans mes souvenirs», confie dans les notes de production le rappeur et le producteur, aujourd’hui âgé de 41 ans, qui a participé au tournage en tant que consultant.

Pour l’incarner, Fatih Akin a engagé l’acteur allemand Emilio Sakraya, aperçu dans la série «Tribes of Europa» diffusée sur Netflix. Avec ses 16 kilos de masse musculaire pris à raison de deux heures d’entraînement par jour, le comédien signe une performance remarquable et crédible. Pourtant, la ressemblance avec Xatar n’est pas frappante. «J’ai préféré prendre un acteur capable de se métamorphoser que de perdre du temps à chercher une sorte de sosie qui de toute façon ne serait qu’un pâle reflet, car Giwar est unique», conclut le réalisateur.

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