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«Barbie» : la célèbre poupée se refait une beauté au cinéma

Précédé d’une incroyable campagne promotionnelle et d’une vive polémique en Asie, «Barbie» sort ce mercredi au cinéma. La promesse d'une relecture pop et ironique de l'histoire de la plus célèbre des poupées.

Alors qu’Hollywood fait face actuellement à une double grève des acteurs et scénaristes - la première depuis 1960 -, «Barbie» débarque enfin sur grand écran en France ce mercredi 19 juillet. L’effet de surprise a été ménagé autour de ce film, l'un des plus attendus de l'été, mais les premières images, mettant en scène Margot Robbie et Ryan Gosling en Barbie et Ken, affolent les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines déjà.

L'actrice du «Loup de Wall Street», qui était à l’affiche récemment de «Babylon», donne vie à l'emblématique poupée créée par Mattel. Dans la bande-annonce, elle est sommée de troquer ses chaussures à talons contre des sandales Birkenstock pour quitter son monde parfait de Barbieland, et plonger dans le réel. On la découvre aussi au volant d'une Barbie mobile tout en plastique ou sautant du toit de sa maison de poupées.

Quant à Ryan Gosling, qui prête ses traits à Ken, il se dévoile torse nu sous un manteau de fourrure, dévalant un toboggan ou embarqué dans des chorégraphies kitchissimes.

Un film kitsch dédié aux adolescents et aux adultes

Le choc visuel est garanti dans ce long-métrage, dont le casting vise plusieurs générations de spectateurs. La doyenne Helen Mirren (la narratrice) côtoie les jeunes pousses Emma McKay (Barbie Prix Nobel de physique) ou Dua Lipa (Barbie sirène, et dont une chanson, «Dance The Night», inspire l'une des chorégraphies).

Le rose dégoulinant et les paillettes sont à prendre au second degré. Le film «est tellement joyeux et hilarant», a déclaré Margot Robbie à l'AFP, lors de l'avant-première européenne du film à Londres. Mais c'est aussi «très intelligent, avec beaucoup de choses à dire. (...) Aucun autre film ne ressemble à cela», a ajouté celle qui en est également coproductrice.

Figure d'émancipation, selon le discours de son fabricant, qui met en avant la palette de métiers exercés par Barbie (hôtesse de l'air, chirurgienne, astronaute...), symbole des injonctions à la beauté et à la minceur pour ses détracteurs, la poupée «a été en avance sur la culture à certains égards, et en retard à d'autres», a de son côté précisé la réalisatrice Greta Gerwig. «Mais, depuis soixante-quatre ans, elle nourrit les débats», nuance-t-elle.

une icône aux multiples facettes

Venue du cinéma indépendant, la cinéaste et actrice de 39 ans, découverte dans la comédie new-yorkaise «France Ha» sortie en 2012, s'offre une visibilité inédite avec ce blockbuster estival. Travaillant une nouvelle fois, à l'écriture, avec son compagnon Noah Baumbach («Marriage Story»), celle qui a adapté «Les filles du Docteur March» il y a trois ans et s'attaquera prochainement aux «Chroniques de Narnia» pour Netflix, poursuit donc son ascension avec une figurine adulée par des millions de petites filles.

Du côté du fabricant californien des Barbie, Mattel, le film tombe à pic pour dépoussiérer l'image de sa poupée. Voire en faire une égérie du «girl power», à l'heure de la critique du patriarcat, du poids des normes et du sexisme.

Lancée il y a soixante-quatre ans, Barbie est devenue l'un des jouets les plus vendus au monde. Mais son univers semble aussi en décalage avec les aspirations à lutter contre les stéréotypes de genre et pour plus de diversité. Derrière la vitrine rose bonbon, le chiffre d'affaires de la division poupées de Mattel a reculé de 9% en 2022.

Uniformément blanche et blonde pendant des décennies, arborant des mensurations inhumaines, Barbie a déjà entrepris depuis 2016 un vaste lifting. La marque a multiplié les modèles différents, lançant notamment des versions «ronde», «petite» et «grande» de la poupée, qui compte désormais plus de 175 modèles différents.

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