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Disparition : Sixto Rodriguez, star du documentaire «Sugar Man», est décédé à 81 ans

L'artiste américain en concert au Zénith de Paris, en 2013. [© P.Andrieu/AFP]

Devenu célèbre dans le monde entier en 2012, après la sortie du documentaire «Searching For Sugar Man» qui lui était consacré, le chanteur américain Sixto Rodriguez est décédé mardi à 81 ans, selon un communiqué publié sur son site officiel.

La gloire sur le tard. Le chanteur américain Sixto Rodriguez, longtemps oublié avant que le documentaire oscarisé «Searching For Sugar Man» ne le ramène dans la lumière, est décédé, ce mardi 8 août, à l'âge de 81 ans, selon un communiqué publié sur son site officiel.

«C'est avec beaucoup de tristesse que nous, à Sugarman.org, devons annoncer que Sixto Diaz Rodriguez est décédé plus tôt aujourd'hui», indique le communiqué, sans préciser la cause de son décès.

Une idole en Afrique du Sud

Le chanteur, qui avait sorti deux albums dans l'indifférence générale aux Etats-Unis dans les années 1970, était devenu sans le savoir une idole en Afrique du Sud. Une copie de l'un de ses disques y avait atterri par hasard et sa musique aux accents libertaires était devenue l'hymne de la jeunesse blanche progressiste exaspérée par l'apartheid.

Son succès est tel que pendant des années, les légendes les plus folles courent à son sujet, notamment son suicide sur scène par immolation. Jusqu'à ce que deux fans, en cherchant à élucider le mystère de sa mort, découvrent effarés qu'il est bien vivant, et le fassent venir en Afrique du Sud, où il sera accueilli en héros en 1998, pour six concerts à guichets fermés.

Pas un centime pour ses succès

Son destin romanesque avait fait l'objet du documentaire «Searching For Sugar Man», réalisé par le Suédois Malik Bendjelloul et récompensé aux Oscars en 2013. Le succès du film avait offert une célébrité tardive à Sixto Rodriguez qui avait, après l'échec de ses albums, abandonné la musique pour se reconvertir dans les chantiers et la construction. Elle avait aussi donné une nouvelle visibilité à ses titres, parmi lesquels l'emblématique «Sugar Man» ou «I Wonder».

Dans le documentaire, il semblait détaché, plutôt amusé par cette reconnaissance. Mais sa situation économique précaire était aussi évidente : il n'a jamais touché un centime de ses centaines de milliers d'albums vendus en Afrique du Sud. Après la sortie du documentaire, il avait donné plusieurs concerts en Europe et aux Etats-Unis.

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