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Leiji Matsumoto : le mythique créateur d’Albator mis à l’honneur au musée Guimet

Référence dans l'univers du manga, Leiji Matsumoto, dont de nombreuses œuvres ont été adaptées en séries et films d'animation, est une véritable icône de la pop culture. [PIERRE DUFFOUR PIERRE DUFFOUR / AFP]

Du 22 au 25 février, le musée Guimet va consacrer une rétrospective cinématographique au mangaka de génie Leiji Matsumoto, papa d'Albator et de Galaxy Express 999, disparu il y a un an à l’âge de 85 ans.

A l’occasion du premier anniversaire de sa mort, le regretté créateur japonais Leiji Matsomoto sera à l’honneur du musée Guimet, du 22 au 25 février 2024. L’établissement dédié aux arts asiatiques proposera notamment une sélection de cinq longs-métrages, dont la version restaurée en 4K, pour la première fois à Paris, de «Galaxy Express 999» - l'histoire d'un train parcourant l'espace à la recherche d'une planète offrant l'immortalité - et «Interstella 5555», fruit de sa collaboration avec Daft Punk. Fan de son univers, le duo électro lui avait demandé de superviser une série de clips pour accompagner la sortie de l'album Discovery (2001).

La rétrospective proposera aussi les premiers épisodes des cultissimes Albator 78 et 84, l’épopée spatiale du corsaire balafré qui a révolutionné le monde de la science-fiction, et fait découvrir ses premiers animes à toute une génération. Diffusée à la télévision française à partir de 1980 (dans Récré A2), après une parution au Japon en 1977 et 1979 puis une adaptation en dessin animé, cette oeuvre dans le pur style Matsumoto (un graphisme reconnaissable notamment grâce aux silhouettes féminines longilignes), a connu un succès mondial. «Albator est mon plus fidèle et plus ancien ami. Il est mon alter ego dans sa détermination», assurait Leiji Matsumoto en 2011 au Festival du film d'animation d'Annecy, où il était venu présenter la bande-annonce du film «Albator, corsaire de l'espace».

Un amoureux de la France

Animées par des spécialistes et des passionnés, les projections et tables rondes organisées au musée Guimet inviteront à explorer l'héritage immense laissé par le mangaka, qui a marqué d’une empreinte indélébile l’animation japonaise, et plus généralement la pop culture.

Il sera aussi question des propres inspirations du maître, avec la projection du film français «Marianne de ma jeunesse» (1955). «J'ai été particulièrement marqué par un film que j'ai vu lorsque j'avais 15 ans», avait-il déclaré en 2019 quand il était venu à la rencontre de son public français lors de Japan Expo.

«Ce film de Julien Duvivier s'appelle ‘Marianne de ma Jeunesse’, avait-il poursuivi. Non seulement les acteurs et actrices m'ont beaucoup influencé dans mes mangas, notamment pour représenter les femmes, mais il y a une phrase intéressante de ce film que j'ai toujours retenue : ‘Je sais que c'était mon destin de vous rencontrer’. Lorsque je suis venu en France, bien des années plus tard, je me suis rendu sur les lieux du tournage et j'ai compris que mon destin était de venir dans ce pays», avait-il confié.

Le film raconte l'arrivée d'un adolescent de retour d'Amérique du Sud, dans un internat divisé entre les élèves appelés les «sages» et les «brigands». Sa rencontre avec Marianne, une jeune fille mystérieuse et retenue prisonnière par son tuteur, déclenche une passion intense et tourmentée.

Le programme complet et la billetterie de la rétrospective «Cinéma : l’héritage de Leiji Matsumoto, un voyage interstellaire» du Musée Guimet (6, Place d'Iéna, Paris 16) sont à retrouver ici.

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