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«Le prince Andrew s’est enfermé deux jours pour regarder du porno» : un livre fait de nouvelles révélations explosives

Le portrait du prince va de nouveau faire grincer des dents.[© Swen PFORTNER/DPA/AFP]

Dans «The Palace Papers», la journaliste Tina Brown lève le voile sur les secrets de la monarchie britannique, notamment le passé peu reluisant du sulfureux prince Andrew.

Sa mauvaise réputation n'était plus à faire mais la journaliste ne mâche pas ses mots pour qualifier le fils de la reine Elizabeth II. «Sordide», «tyrannique», «machine à fric couronnée» avec une fâcheuse habitude à «conclure des accords financiers douteux avec des dictateurs»... Déjà dans son enfance, son attitude faisait horreur à ses camarades de classe, explique-t-elle. Ils trouvaient Andrew peu aimable et Brown écrit qu'il était profondément impopulaire au pensionnat écossais chic de Gordonstoun, où les élèves trouvaient qu’il avait «la grosse tête».

«Malheureusement, il présentait des symptômes classiques de ce qui est scientifiquement reconnu comme l'effet Dunning-Kruger, le biais cognitif qui veut que les gens croient qu'ils sont plus intelligents et plus capables qu'ils ne le sont réellement». Il avait aussi la mauvaise réputation de faire des blagues déplacées très inconvenantes qui le faisait beaucoup rire, d’où son surnom de l’époque, «le ricaneur».

Le livre passe en revue les travers du prince jusque dans ses petites maniaqueries. Même après avoir épousé Fergie, son lit serait ainsi notamment resté orné de «cinquante ours en peluche, dont beaucoup habillés en marins, que les femmes de chambre devaient placer à l'endroit exact qu'Andrew avait ordonné», indique la journaliste.

Tina Brown rapporte aussi qu’en 1993, après sa rupture avec Sarah Ferguson, Andrew a séjourné au manoir de Palm Springs de la mondaine Lee Annenberg, épouse de l'ancien ambassadeur américain au Royaume-Uni Walter Annenberg. Il était «enfermé dans sa chambre pendant deux jours, apparemment en train de regarder du porno», confie-t-elle.

Fergie, une affaire de «survie»

Alors que Fergie - qui continuerait aujourd'hui encore de vivre dans le même manoir qu’Andrew malgré leur divorce (toutefois dans des ailes différentes) - s'est à de multiples reprises vantée de sa proximité avec lui, Brown a une version bien différente de l'histoire. Et pour en témoigner, elle évoque la visite chez eux d'un cadre américain qui explique que, quand Andrew est arrivé dans la pièce où il se trouvait avec Fergie, il s'est adressé à lui en clamant haut et fort : «Qu’est-ce que tu fais avec cette grosse vache ?», écrit-elle, décrivant le témoin de la scène comme «abasourdi par autant de sadisme».

«Quelle que soit la nature de leur curieux arrangement (entre Andrew et Fergie, ndlr), l'accord semble être qu'il la renfloue lorsqu'elle a des problèmes», a écrit Brown à propos des soucis financiers fréquents de Sarah Ferguson, ajoutant : «Et elle le soutient lorsqu'il est assailli par un scandale». Selon elle, entre eux c'est en fait «la symbiose de la pure survie».

Sarah Ferguson a effet été d’un soutien infaillible quand le scandale de l’affaire Epstein a éclaboussé son ancien époux et père de ses enfants. Andrew était un ami proche du pédophile milliardaire, qui, selon les autorités, s'est suicidé en prison en 2019 alors qu'il était inculpé de trafic sexuel. «Epstein avait fait sentir à Andrew qu'il était entré dans la cour des grands - les affaires, les filles, l'avion, le monde scintillant de New York, où il n'était pas considéré comme un homme adulte dépendant encore des ficelles de la bourse privée de sa mère ou de la hiérarchie sévère du palais. Le Duc a toujours été autant obsédé par le sexe qu'un adolescent est accro aux seins». Même après la condamnation du financier pour crimes sexuels en Floride, le prince était resté son ami.

Les nouvelles révélation du livre «The Palace Papers» n'ont donc pas de quoi redorer le blason du prince Andrew qui, pour mémoire, a récemment conclu un accord financier avec l'Américaine Virginia Giuffre, pour qu'elle abandonne les accusations de viol et d'agression sexuelle qu'il lui aurait fait subir quand elle avait 17 ans.

En raison de ces accusations, le prince Andrew a été privé en janvier de tout rôle officiel et ne peut plus utiliser son titre d'Altesse royale. Pour ne rien arranger, il s’est par ailleurs au début du mois d’avril retrouvé mêlé à une affaire de fraude, avec cette fois en cause ses liens troubles avec Selman Turk, un homme d’affaires accusé de détournement de fonds.

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