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Antigang, la relève : de simple figurant à star du cinéma, le parcours exemplaire d’Alban Lenoir

Alban Lenoir sur le tournage du film «Antigang, la relève». [© Disney+]

Près de 10 ans après «Antigang», Alban Lenoir est au générique du deuxième volet «Antigang, la relève», à découvrir sur Disney+ à partir du 25 août. Une suite qui ravira les amateurs de films d’action, dont il est devenu le meilleur ambassadeur français.

Le travail et la persévérance. Dans «Antigang, la relève», à découvrir en exclusivité sur Disney+ à partir de ce vendredi 25 août, Alban Lenoir retrouve le personnage de Niels Cartier, ancienne légende de la brigade antigang connu pour ses méthodes peu conventionnelles, ayant quitté la police après un drame personnel. Et qui va être contraint de reprendre du service après 8 ans d'absence. Des retrouvailles qui enchantent le comédien de 42 ans.

«Les retrouvailles se sont très bien passées, surtout que ça fait 8 ans que je les attendais. Et que toute la troupe aussi. On avait très envie de donner une suite au premier opus. Et malheureusement, cela n’a pas été possible de le faire aussi rapidement qu’on l’aurait voulu. Mais nous sommes ravis de faire ça, de se retrouver, et moi de renouer avec ce personnage de Niels Cartier encore un peu plus fou-fou», nous confie celui qui, entre les deux volets, s’est imposé comme un acteur incontournable du cinéma français. Et le patron des films d’action.

Le premier opus sorti en 2015 aurait-il été la parfaite rampe de lancement pour sa carrière ? Pas vraiment. «Pour être tout à fait transparent, je pensais vraiment que ça allait être le cas, avec ce renouveau des films d’action que je pensais enchaîner après cela. Mais ça ne s'est pas du tout passé comme ça. Et c’est vraiment quelques années plus tard, avec ‘Balle perdue’, qu’il s’est produit ce que j’attendais», explique-t-il.

Habitué aux petits rôles pendant des années, aperçu dans des séries comme «Off Prime» avec Virginie Efira, «Kaamelott» d’Alexandre Astier, «Hero Corp» de et avec Simon Astier, ou encore «Lazy Company», c’est son rôle de skinhead dans l’excellent film «Un Français» de Diastème, sorti lui aussi en 2015, qui va bouleverser le cours de sa carrière.

Un acteur aux multiples facettes

Dans un entretien avec le site de Technikart en avril dernier, Alban Lenoir soulignait le fait que, si le film en lui-même n’avait pas connu un franc succès en salles, cela lui avait permis d’être repéré par les professionnels du métier.

«Quand j’ai lu le scénario, je me suis dit que je n’aurais pas le rôle, mais que si par bonheur je l’avais, ma carrière serait lancée. Pendant toutes mes années de galère, j’étudiais les carrières des autres acteurs. Je me suis aperçu que ‘Romper Stomper’ avait lancé Russell Crowe, même chose pour Ryan Gosling avec ‘Danny Balint’, Tim Roth et ‘Made in England’, Edward Norton dans ‘American History X’… Je me suis dit que c’était mon tour, et c’est ce qui s’est passé. Très peu de gens ont vu le film, mais du jour au lendemain, la profession savait qui j’étais», confesse-t-il, précisant que ce rôle reste, à ses yeux, le meilleur de sa carrière.

Si la saga «Balle perdue» ou encore «AKA» sur Netflix ont définitivement propulsé Alban Lenoir sur le devant de la scène cinématographique française, et ont permis de l’imposer comme le patron du film d’action «made in France», il suffit de poser un regard sur sa filmographie depuis 10 ans pour comprendre que son talent transcende largement le genre.

Il est aussi à l’aise dans les comédies – «Brice 3», «Kaamelott : Premier Volet», «Les Crevettes pailletées», etc. – que dans les drames – «Un Français», «Le Semeur», «Gueule d’ange» – et continue de passer de l’un à l’autre avec une facilité déconcertante.

Les amis et le travail

Pour ceux qui suivent la carrière d’Alban Lenoir depuis ses débuts, il est toujours amusant de le voir partager l’écran, occasionnellement, avec certains de ses anciens camarades. Comme avec Alexandre Philip (Lazy Company) dans «Balle perdue», Sébastien Lalanne (Hero Corp) dans «Antigang», «Balle perdue» et «Antigang, la relève», ou encore Simon Astier, avec lequel il a écrit une pièce de théâtre à sketches intitulée «Entre deux» en 2005, qui marquera le début d’une collaboration fructueuse avec, pour Alban Lenoir, le rôle de Ferghus dans la série «Kaamelott», ou celui de Klaus «Force Mustang» dans l’inoubliable «Hero Corp», la série créée par Simon Astier.

Ce dernier fait une courte apparition dans «Antigang, la relève» dans un rôle hilarant. Ce qui n’a pas manqué de raviver leur désir de travailler à nouveau ensemble. «Il n’y a rien de concret pour le moment. Mais l’envie est tellement présente, qu’on va se retrouver pour en parler, écrire quelque chose, et le concrétiser. Parce qu’on a très envie de retravailler ensemble», explique Alban Lenoir à propos de Simon Astier.

Le comédien, malgré le succès, avoue avoir encore du mal à réaliser que ses rêves de réussite sont en train de se concrétiser. «J’ai beaucoup de chance. C’est dans ces moments-là qu’on revient vraiment à la genèse de ses rêves et de ses envies. Et c’est vrai que ça me fait encore bizarre de me dire que j’y suis arrivé, dans un sens. Je suis encore ce petit dijonnais qui rêvait de faire des films d’action. Et d’y être, c’est encore déstabilisant. On se dit : ‘Mais non, tout va bien en fait. Sens-toi à ta place, tu en as rêvé, ça marche, profite !’. Mais ce n’est toujours pas palpable», reconnaît-il.

La réussite d’Alban Lenoir ne doit toutefois pas grand-chose à la chance, mais tout à sa persévérance, lui qui ne connaissait personne dans le métier à ses débuts en tant que figurant, enchaînant les petits rôles et les cachets en tant que cascadeur, et à son travail acharné qui lui permet, aujourd’hui, de jouer quasiment n’importe quel rôle. Et son talent a fait le reste.

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