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Pesticides : une carte interactive détaille le niveau d'exposition, commune par commune

pesticides Solagro précise ne pas vouloir stigmatiser les agriculteurs en mettant cette carte à disposition. [Dan Meyers/ Unsplash]

A quel point êtes-vous exposés aux pesticides ? L’association toulousaine Solagro a publié, cette semaine, une carte détaillant les régions les plus touchées par les pesticides. En 24 heures, elle a été consultée plus de 40.000 fois.

Spécialisée dans le conseil et dans la transition écologique, l’association Solagro a mobilisé trois personnes pendant trois mois pour concevoir cette carte.

Celle-ci estime le niveau moyen d’utilisation de produits phytosanitaires dans les cultures, par commune, sur la totalité du territoire métropolitain.

Quelle couleur pour votre commune ?

La carte (disponible en suivant ce lien) propose de faire, en un clin d’œil, un tour d’horizon des pratiques agricoles du territoire. La fonction recherche permet de facilement visualiser la situation sur une commune donnée.

Sans trop de surprise, le coeur de l’Île-de-France, qui dispose de très peu de surfaces agricoles, est relativement épargnée, quand des terres de vignes ou de céréales (Nord de la France, Sud-Ouest…) sont d’office classées en rouge, voire pourpre.

Cette couleur est déterminée par l’IFT (l'indice de fréquence de traitements, à savoir le nombre de traitements à base de pesticides pour les différentes cultures : céréales, viticulture, maraîchage et arboriculture).

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Capture d'écran Solagro

A Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), par exemple, où la culture de la vigne se fait sur des terrasses escarpées en pleine montagne – rendant parfois difficile le passage au bio – l’IFT moyen est compris entre 5,36 et 10. En Aquitaine, forts rendements oblige, il dépasse 10…

Faire évoluer les politiques publiques

Le calcul a été réalisé en croisant différentes sources officielles, comme les informations communales, enquêtes du ministère de l’Agriculture sur les pratiques culturales, déclaration des agriculteurs qui bénéficient des aides de la PAC et base de données de l’agence bio.

L’idée, pour Solagro, n’est pas de stigmatiser les agriculteurs utilisant des pesticides, comme elle le précise à France 3 Occitanie. Mais de faire preuve de davantage de transparence «pour que la politique évolue dans le bon sens».

«On devait réduire de 50 % l'usage des pesticides en 2018, on a augmenté de 15 % donc on a reporté l'échéance à 2025. On a des politiques publiques qui ne sont pas efficaces», explique Philippe Pointereau, délégué au développement et agronome chez Solagro, à France 3 Occitanie.

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