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Conférence des océans : à Lisbonne, l'ONU se mobilise pour préserver le plus grand écosystème de la planète

Selon agence onusienne, la première conférence en 2017 avait «permis de changer la donne en alertant le monde sur les problèmes de l'océan». [Olivier MORIN / AFP]

Organisée avec deux ans de retard, la deuxième conférence de l'ONU sur les océans se tient du lundi 27 juin au vendredi 1er juillet à Lisbonne (Portugal), en présence de milliers de responsables politiques, d'experts et de défenseurs de l'environnement. Le chef de l'Etat Emmanuel Macron y est attendu jeudi.

«Nous sommes actuellement confrontés à un état d'urgence des océans», a déclaré ce lundi 27 juin le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, en ouverture de la deuxième conférence de l'ONU sur les océans.

Pendant cinq jours, politiques, experts et défenseurs de l'environnement seront au chevet des océans, car le plus grand écosystème de la planète est aujourd'hui menacé. En cause ? L'homme et ses activités. 

Selon l'agence onusienne, la première conférence en 2017 avait «permis de changer la donne en alertant le monde sur les problèmes de l'océan». A Lisbonne, Peter Thomson, l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'océan, a expliqué que cette semaine de rencontres et d'échanges «va consister à apporter des solutions à ces problèmes».

En effet, l'événement est conçu pour fournir un espace à la communauté internationale pour pousser à l'adoption de solutions innovantes fondées sur la science pour la gestion durable des océans, y compris la lutte contre l'acidification de l'eau, la pollution, la pêche illégale et la perte d'habitats et de biodiversité.

Un écosystème à sauver

Il faut savoir que les océans génèrent la moitié de l'oxygène que nous respirons et représentent une source vitale de protéines pour le quotidien de milliards de personnes.

L'océan, qui recouvre plus des deux tiers de la surface de la planète, joue par ailleurs un autre rôle clé pour la vie sur Terre car il absorbe environ un quart des émissions de CO2 présent dans l'atmosphère, limitant ainsi le changement climatique. Mais le coût pour l'océan en est considérable. Car l'absorption ce gaz à effet de serre rend la mer plus acide, déstabilisant ainsi les chaînes alimentaires aquatiques et réduisant sa capacité à capter toujours plus de gaz carbonique.

Et, en résorbant plus de 90% de l'excès de chaleur provoqué par le réchauffement climatique, l'océan subit de puissantes vagues de chaleur marine qui détruisent de précieux récifs coralliens et les zones mortes privées d'oxygène se répandent.

Plastique, surpêche et exploitations minières

A cela s'ajoute la pollution aux micro-plastiques qui provoque chaque année la mort d'un million d'oiseaux et de plus de 100.000 mammifères marins. Et au rythme actuel, la pollution plastique va tripler d'ici à 2060, passant à un milliard de tonnes par an, selon un rapport récent de l'OCDE. Ainsi, les participants à la réunion de Lisbonne discuteront des propositions pour y remédier, qui vont du recyclage à l'interdiction totale des sacs en plastique.

Le problème de la surpêche sera également au programme de la conférence de cinq jours, organisée conjointement par le Portugal et le Kenya après avoir été reportée plusieurs fois pour cause de pandémie. 

Les débats porteront également sur un éventuel moratoire visant à protéger les fonds marins de l'exploitation minière à la recherche de métaux rares nécessaires à la fabrication de batteries pour la filière florissante des véhicules électriques.

Enfin, une coalition rassemblant près d'une centaine de pays préconise par ailleurs une mesure phare visant à déclarer des zones de protection couvrant 30% des océans et de la terre de la planète.

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