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Caen : des jeunes femmes Roms condamnées pour avoir volé des personnes âgées

Les policiers ont interpellé les trois voleuses dans un hôtel. [AFP]

Deux jeunes femmes d’origine Rom ont été condamnées à de la prison ferme et avec sursis pour des vols et escroqueries contre des personnes âgées, il y a quelques jours à Caen (Calvados). Une mineure a été prise en charge par la protection judiciaire de la jeunesse.

Trois jeunes femmes d’origine Rom ont été interpellées le 8 mars à Caen (Calvados), puis déférées au parquet pour être jugées pour cinq vols et escroqueries en réunion sur des personnes âgées de 80 à 90 ans, lors d’un bref passage dans la ville, a appris CNEWS de source policière. Elles ont été arrêtées alors qu’elles s’apprêtaient à quitter la cité normande.

Elles opéraient avec des modes similaires. Après avoir suivi leurs victimes dans la rue et les magasins, elles avaient pour habitude de dérober leur portefeuille, après avoir pris connaissance de leur code de carte bancaire. Les trois voleuses utilisaient ensuite ces mêmes cartes pour retirer de l’argent au distributeur, pour un montant total de 4.880 euros.

Fausses identités et fausse langue

Contactée par CNEWS, l’une de ces victimes a raconté que les trois jeunes femmes l’ont suivie chez Monoprix, sans qu’elle ne s’en rende compte. Elles l’ont regardée régler ses courses à la caisse puis l’ont suivie jusque chez elle. L’une d’elle s’est alors faufilée rapidement dans l’ascenseur avec elle, pour lui voler son portefeuille. La victime a décrit trois jeunes femmes, très aimables et bien habillées, dont elle ne s’est absolument pas méfiée. Un employé du magasin nous a indiqué que les trois femmes avaient été repérées, mais qu’aucun signalement ou action ne pouvait être mené tant qu’elles n’étaient pas passées à l’acte.

Leur procédé désormais connu, les policiers les ont localisées dans un hôtel du centre-ville de Caen, où elles s’étaient installées au début du mois. Interpellées et placées en garde à vue, elles ont d’abord expliqué ne pas parler français et ne connaître que la langue tsigane. Elles ont par ailleurs donné de fausses identités que les policiers ont pu vérifier grâce à la prise forcée de leurs empreintes digitales. Après croisement des empreintes, il s’est avéré que ces trois jeunes femmes étaient en réalité connues de la police sous une série d’alias, que deux d’entre elles étaient en réalité majeures, mais surtout qu’elles parlaient tout à fait français.

Peines de prison pour les majeures

Confrontées aux nombreuses preuves récoltées par les enquêteurs, dont des images de vidéosurveillance des distributeurs automatiques, elles ont fini par reconnaître les faits et indiqué être venues spécialement à Caen pour commettre ces méfaits, qu’elles auraient possiblement commis également au Mans (Sarthe) et à Brest (Finistère), où leurs téléphones ont borné les semaines précédentes. Les enquêteurs n’ont toutefois pas pu retrouver l’argent volé ni connaître son utilisation. Seuls 180 euros ont été retrouvés sur elles.

La première, Sandra K., 29 ans, a été condamnée à 10 mois de prison avec sursis et l’interdiction de se présenter dans le département du Calvados pendant 5 ans. La deuxième, Juliana H., 22 ans, a été condamnée à 18 mois de prison dont 8 avec sursis. Elle devra effectuer les 10 mois restants à domicile, sous bracelet électronique. Elle a également l’interdiction de se présenter dans le département du Calvados pendant 5 ans. La troisième, de nationalité bosnienne et âgée de 14 ans, a été prise en charge par la protection judiciaire de la jeunesse.

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