En direct
A suivre

Grenoble : un patient de 91 ans meurt après trois jours d’attente aux urgences

Un homme âgé de 91 ans est décédé mercredi 12 avril au CHU de Grenoble (Isère) après avoir attendu pendant trois jours un lit d’hospitalisation en gériatrie. À leur tour, les syndicats dénoncent un manque de moyens et de personnel.

Un terrible drame. Un patient de 91 ans est mort, mercredi 12 avril, après avoir passé trois jours à attendre un lit d’hospitalisation en gériatrie aux urgences du CHU de Grenoble-Alpes (Isère). À son admission, le pronostic vital du nonagénaire n’était pas engagé.

Selon les médecins, interrogés par Francebleu, l’homme se trouvait dans un état de confusion aigu lié à son âge mais son état de santé a été aggravé par cette longue attente aux urgences. Néanmoins, en quatre mois, il s’agit du troisième décès brutal qui se produit dans cet établissement de santé.

En décembre dernier, une femme de 47 ans est décédée dans les toilettes des urgences alors qu’elle attendait une place en psychiatrie. Des semaines plus tard, c’est un autre patient se trouvant sans urgence vitale qui est décédé.

Une situation dramatique

Avec le décès du nonagénaire, les membres de l’intersyndicale (CGT, SNMH/FO, DEFIS) ont fait un signalement auprès du procureur de la République de Grenoble pour «mise en danger d’autrui».

Confirmant la bonne réception de ce signalement, le parquet de Grenable a estimé que celui-ci «dénonce une inaction des pouvoirs publics qui ne justifie pas l’ouverture d’une enquête pénale et me conduit à le classer sans suite ce jour pour absence d’infraction pénale».

Depuis l’été dernier, les organisations syndicales du CHU avaient essayé d’alerter les autorités sanitaires sur cette situation dramatique, très mal vécue par le personnel soignant, à travers des grèves illimitées, des manifestations ou encore des courriers au préfet et au maire de Grenoble. Mais aucune réponse ne leur avait été apportée.

«Ils (les soignants : ndlr) ont honte, ils ont peur, parce qu'ils ne peuvent pas offrir ce qu'ils considèrent comme le minimum de soins à offrir aux patients», a affirmé Sara Fernandez, secrétaire général de la CGT au CHU de Grenoble à nos confrères.

Pointant du doigt la fermeture de 200 lits au CHU, les syndicats ont estimé que «la fermeture des Urgences de Voiron et de la Clinique Mutualiste, la nuit, conduit à un mode de prise en charge dégradé des patients du Sud-Isère».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités