En direct
A suivre

Affaire Marie-Thérèse Bonfanti : la cour d’appel de Lyon examine ce vendredi la prescription du crime

À l’époque, le suspect, un voisin de la victime, avait expliqué avoir étranglé la jeune femme en mai 1989 à Pontcharra, en Isère. [©DR]

Ce vendredi 24 mai, la cour d’appel de Lyon doit se pencher sur une affaire, celle du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti en 1989. Durant la séance, les magistrats devront se prononcer sur la prescription ou non des faits reprochés à Yves Chatain, le principal suspect remis en liberté le 7 décembre 2023.

L’affaire de la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti doit être examinée ce vendredi 24 mai devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Lyon (Rhône). Durant cette audience, qui doit commencer à 11h, les magistrats vont se prononcer sur la prescription ou non des faits reprochés à Yves Chatain, un homme de 52 ans ayant avoué en mai 2022 le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti.

À l’époque, le suspect, un voisin de la victime, avait expliqué avoir étranglé la jeune femme en mai 1989 à Pontcharra, en Isère, lorsqu’elle s’était garée devant chez lui pour distribuer des journaux gratuits et l’avait insulté. Comme l’explique France Bleu, le quinquagénaire a alors été pris d’une pulsion puis a tué Marie-Thérèse Bonfanti, âgée de 25 ans, avant de cacher son corps dans une forêt.

Le crâne de la mère de famille avait été retrouvé. Mais en 2023, la Cour d’appel de Grenoble avait indiqué que les faits n’étaient pas prescrits, poussant Yves Chatain à se pourvoir en cassation.  

Le principal suspect remis en liberté

La juridiction la plus élevée de l’ordre judiciaire français avait alors rendu un arrêt contraire tout en renvoyant le dossier devant la chambre d’instruction de Lyon. Et le suspect principal dans cette affaire avait alors été remis en liberté, le 7 décembre, et placé sous contrôle judiciaire.

Mais la famille Bonfanti ne compte pas baisser les bras tant qu’il n’y a pas de jurisprudence.

«Nous avons retravaillé le dossier et exploré d'autres pistes, que je ne peux pas vous révéler ici, pour trouver un échappatoire. C'est de l'intérêt de toutes les familles de victimes, dont les dossiers sont très anciens, qu'il y ait une jurisprudence Bonfanti. Car sinon, à quoi bon retravailler sur des cold cases pour qu'on nous dise que c'est prescrit», avait indiqué, début mai, l’avocat de la famille de Marie-Thérèse Bonfanti, Me Boulloud à nos confrères.

«Après, s'il y a prescription, on pourra toujours se tourner vers la Cour Européenne des droits de l'homme, mais pour un résultat minime», a-t-il ajouté, précisant que ses «clients ont à la fois l'espoir que la procédure aboutisse et la crainte qu'elle n'aboutisse pas».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités