L'association SOS Autisme France a publié ce 1er avril son clip de campagne 2017 dans lequel elle interpelle les présidentiables sur la situation française.
Un label autisme favorisant l'embauche et l'accueil des personnes autistes, une meilleure formation des auxiliaires de vie et une meilleure formation des professeurs sur le sujet, des cours spécifiques aux questions de l'autisme pour médecins, dentistes et autres spécialistes, voilà en somme ce que réclament les différents particuliers et professionnels interrogés par SOS Autisme France.
En 2012, l'Unapei (fédération pour la défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles) estimait que l'autisme touchait 440.000 personnes en France soit l'équivalent de la population de la ville de Lyon. Mais le recensement des autistes étant limité, le chiffre réel pourrait grimper bien plus haut.
Peu d'intérêt pour l'autisme
«Mon fils a perdu des années avant d'avoir un diagnostic, on a voulu m'obliger à le mettre en hôpital de jour ou dans un centre spécialisé en Belgique» déclare au début de la vidéo Maureen, maman d'un enfant autiste.
Peu de personnes sont aujourd'hui spécialisées sur les questions de l'autisme et peu de structures peuvent accueillir ces enfants. «Aucun moyen n'est donné aux chercheurs» voulant s'intéresser de plus près au sujet, déclare également Carline, neuropsychologue.
L'Etat a pourtant lancé le troisième plan autisme entre 2013 et 2017, investissant 205 millions d'euros pour financer un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge pour les autistes et leurs familles. Un plan dont les protagonistes du clip ne semblent pas avoir encore noté les résultats.
Les acteurs Bernard Campan, Bruno Wolkowitch et Catherine Marchal, Samuel Le Bihan, Valérie Bonneton ou Isabelle Carré ainsi que l'avocat Eric Dupond-Moretti apparaissent en fin de vidéo pour soutenir la cause, tout comme de nombreuses autres célébrités sur le site de l'association.
