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Enfant prénommé Jihad : la mairie de Toulouse saisit la justice

700 bébés ont été prénommés Jihad par leurs parents et près de 340 autres, filles et garçons, Jihade ou Jihed.[CC0 Public Domain / Pixabay]

Le juge des Affaires familiales vient de confirmer que la mairie de Toulouse l'avait saisi après que des parents ont décidé de prénommer leur enfant, né le 2 août dernier, Jihad.

En effet, pour la municipalité le prénom choisi serait contraire à l'intérêt de l'enfant. Et comme les officiers d'état-civil ne peuvent pas interdire un prénom, il revient à la justice de statuer sur la suppression ou non du prénom de l'état-civil.

D'après une circulaire d'octobre 2011, le juge des Affaires familiales peut agir dans le «cas des prénoms ayant une apparence ou une consonance ridicule, péjorative ou grossière, ceux difficiles à porter en raison de leur complexité ou de la référence à un personnage déconsidéré dans l'histoire, ou encore du vocable de la pure fantaisie».

Un prénom qui signifie «abnégation»

Si la ville de Toulouse considère que le prénom Jihad tombe sous le coup d'un de ces motifs de suppression de l'état-civil, prénommer son enfant ainsi n'a jusqu'à présent pas posé de problème.

En France, entre 1976 et 2015, 700 bébés ont été prénommés Jihad par leurs parents et près de 340 autres, filles et garçons, Jihade ou Jihed, révèle L'Express citant l'INSEE.

Le site Actu Toulouse, à l'origine de l'information, rappelle qu’en arabe, «Jihad» signifie «abnégation», «effort», «lutte», voire «résistance», et que contrairement aux idées reçues, également véhiculées par les terroristes, il ne peut pas être traduit par «guerre sainte». 

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