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Baromètre de la pauvreté : la précarité alimentaire au menu

Adopter une alimentation saine n’est pas forcément à la portée de tous. C’est ce que pointe l’édition 2018 du Baromètre Ipsos-Secours populaire français sur la pauvreté dans l’Hexagone, paru ce matin.

Selon cette étude réalisée en juin dernier, 48 % des foyers les plus modestes (qui perçoivent moins de 1 200 euros net par mois) assurent avoir du mal à s’offrir les trois repas recommandés par jour. 

La précarité alimentaire toujours présente 

Payer la cantine de ses enfants (19%), consommer du poisson (22%) ou de la viande (17%) au moins une fois par semaine, manger cinq fruits et légumes par jour… Ces recommandations restent également sources de difficultés financières pour de nombreuses familles. 

Alors qu’Emmanuel Macron doit présenter jeudi un vaste plan de lutte contre la pauvreté, une majorité écrasante d’entre elles (92 %) compte toujours sur l’Etat pour préserver le financement de l’aide alimentaire aux plus démunis.

Une inquiétude grandissante

Abstraction faite de l’alimentation, plus d’un sondé sur deux a déjà eu le sentiment de basculer dans la précarité. Pas moins de 39 % ont d’ailleurs connu cette situation, une part en légère hausse par rapport à l’année dernière, où départs en vacances (41%) et rendez-vous chez le dentiste (38%) par exemple, deviennent problématiques.

En moyenne, les 1016 interrogés considèrent qu’une personne est pauvre quand elle gagnent moins de 1118 euros par mois. Un seuil de pauvreté subjectif, presque équivalent au montant du SMIC actuel, soit 1173 euros environ, et légèrement supérieur au seuil de pauvreté établi par l'INSEE, soit 1015 euros. 

Une perception qui change selon les individus : les femmes et les moins de 35 ans ont tendance à estimer le seuil de pauvreté à la baisse tandis que les franciliens et les foyers plus aisés estiment à 1164 euros en moyenne le seuil de pauvreté

Un phénomène de précarisation, devenu source d’inquiétude face à l’avenir : l’étude révèle qu’une immense majorité des interrogés (81 %) estime les risques que leurs enfants connaissent un jour la pauvreté, plus élevés que pour eux.

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