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IVG : l’archevêque de Paris dénonce la suppression de la clause de conscience des médecins

Mgr Aupetit a estimé que la suppression de la clause de conscience serait «terrible», samedi 29 septembre[Andreas SOLARO / AFP]

L'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a vivement dénoncé la proposition de loi des sénateurs socialistes déposée vendredi pour supprimer la clause de conscience. Elle permet aux médecins de refuser de pratiquer une interruption volontaire de grossesse (IVG). 

Dans un entretien accordé au Parisien samedi 29 septembre, Mgr Aupetit a estimé que la suppression de cette clause, formulée dans l'article L2212-8 du Code de la santé publique, serait «terrible». 

Les sénateurs socialistes à l'origine de la proposition de loi ont jugé de leur côté que la clause de conscience «(était) aujourd'hui le symbole d'un pouvoir médical qui s'arroge le droit de contester la loi et continue de se mobiliser pour contrôler le corps des femmes».

«Le médecin est libre, c'est capital»

Interrogé sur son ancienne carrière de médecin, l'archevêque a confirmé avoir déjà eu recours à cette clause. «J'ai expliqué à la patiente : 'Moi, en conscience, je ne peux pas'. Le médecin est libre, c'est capital. Cela s'appelle la relation médecin-malade. Sinon, c'est une prestation de service», a-t-il expliqué.

«La liberté de conscience est le droit le plus fondamental de toute société. Une société qui l'annihile, ça s'appelle une dictature. L'objection de conscience fait partie du droit médical et elle est intouchable. Ce droit doit être absolument préservé, je peux vous dire que les médecins vont réagir durement si on y touche», a-t-il développé.

Quant à la polémique née des propos du président du syndicat de gynécologue Syngof qui avait assimilé l'IVG à un «homicide» le 11 septembre dernier, Mgr Aupetit -qui «(soutient) dans son expression» le leader du syndicat- a estimé qu'elle n'avait pas lieu d'être.  

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