Une pétition ayant reçu plus de 100 000 signatures a obligé le président du département de Loire-Atlantique à examiner la demande de son rattachement à la Bretagne.
Réunissant 10 % du corps électoral de Loire-Atlantique, la pétition a permis d’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine session du conseil départemental la possibilité d’organiser une consultation de la population par référendum. «Nous ne pouvons pas ignorer une démarche d’une telle ampleur», a indiqué le président du département Philippe Grosvalet.
A l’origine de la pétition, l’association Bretagne réunie a profité du droit d’option, effectif jusqu’au 1er mars 2019 et qui permet à un département de changer de région si le seuil des 10% du corps électoral a signé une pétition.
une séparation qui date de vichy
Le conseil départemental peut cependant décider de ne pas organiser de consultation, qui si elle obtenait les faveurs de la population, devraient encore attendre que les assemblées des trois entités concernées (département Loire-Atlantique, région Pays de la Loire et région Bretagne) l’acceptent à la majorité des trois-cinquièmes pour que le rattachement soit réel.
Une situation qui a peu de chance d’arriver, même si le secrétaire général de l’association estime que si le oui l’emportait en cas de consultation, l’Assemblée nationale et le Sénat interviendraient en faveur du rattachement. «La Bretagne a gardé ses frontières pendant 1 200 ans», explique-t-il, en rappelant que l’appartenance de la Loire-Atlantique «est tellement une évidence que pour nous c’est une blessure qu’on ressent d’entendre dire «non, tu n’es pas Breton»».
Le département et la région ont été séparé en 1941, par le gouvernement de Vichy.