C'est parti pour le bac 2019. Plus de 740.000 candidats vont tenter d'obtenir le précieux sésame. Mais des syndicats, opposés à la réforme de l'examen qui doit entrer en vigueur en 2021, ont appelé à une grève de la surveillance ce lundi 17 juin, jour de l'écrit de philosophie. Le point sur la situation.
Interviewé par CNEWS, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education, s'est voulu rassurant et a affirmé que «avoir pris toutes les mesures pour que la surveillance ait lieu comme il convient».
«L’absence des professeurs grévistes sera compensée par la présence d’autres personnels», a-t-il ajouté, avant de tabler, ce lundi matin sur France Inter, sur un taux de grévistes «autour de 5 %».
Un appel inédit depuis 2003
L'intersyndicale à l'origine du mouvement regroupe le Snes-FSU, premier syndicat chez les profs du secondaire, SUD-Education, la CGT et le Snalc.
C'est la première fois depuis 2003 qu'un tel appel est déposé par des syndicats pour le bac. Ce lundi matin, il restait difficile de savoir si la grève serait très suivie car, dans le secondaire, les grévistes ne sont pas obligés de se déclarer à l'avance.
Un mouvement épars sans perturbation majeure
Suivant les premiers éléments disponibles, le mouvement semblait cependant toutefois s'orienter vers quelques grèves éparses sur le territoire, mais sans perturbations majeures.
En Ile-de-France, certains professeurs ont ainsi tout de même manifesté devant plusieurs lycées, notamment à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, ou encore devant plusieurs établissements des Yvelines.
Une trentaine d’enseignants du collectif des #stylosrouges se sont regroupés devant le lycée Stéphane Hessel à #Toulouse. Ils ont affiché de faux sujets du #bac #philo « L’ecole peut-elle s’imposer par la confiance ? ». Pas de blocage. Les lycéens ont pu entrer sans problème. pic.twitter.com/TwNCJXpLgU
— Benjamin Peter (@BenjaminPeter) June 17, 2019
En régions, plusieurs dizaines d'enseignants se sont rassemblés devant le lycée Stéphane-Hessel de Toulouse (Haute-Garonne), fortement mobilisé contre les réformes Blanquer depuis plusieurs semaines.
Une partie des syndicats se veut rassurante
Du côté des syndicats des chefs d'établissement, on se voulait toutefois rassurant. Selon Bruno Bobkiewicz, membre du bureau national du SNPDEN-Unsa, il n'est ainsi «pas sûr que la grève soit très suivie car cela remettrait en question un examen sur lequel les profs ont travaillé toute l'année», a-t-il indiqué à l'Agence France-Presse.
Sans surprise, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, est sur la même ligne : «Je pense que cette grève ne sera pas trop suivie parce que l’immense majorité des professeurs n’a pas envie de nuire aux élèves au travers d’un tel mouvement», avait-il affirmé à CNEWS.