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Des cœurs de porc pourraient être transplantés chez l’humain dès 2022, selon un pionnier

Des porcs dans un salon agricole à Berlin, le 18 janvier 2018. [© Tobias SCHWARZ / AFP]

D'après un éminent chirurgien britannique, des cœurs de porc pourraient bel et bien être transplantés chez l'humain «d'ici à trois ans».

C'est du moins ce qu'annonce Terence English, pionnier de la transplantation cardiaque au Royaume-Uni, dans un récent rapport publié dans le quotidien The Guardian. Au cours d'une récente interview, le chirurgien de 87 ans explique qu'un membre de son équipe va d'abord tenter, cette année, à l'occasion du 40e anniversaire de la toute première greffe réussie, de transplanter un rein de porc sur un humain. Ce qui pourrait ouvrir la voie à des greffes plus complexes.

L'anatomie et la physiologie d'un cœur de porc (et de ses autres organes, d'ailleurs) étant quasi-similaires à celui de l'homo sapiens, l'animal constitue en effet un terrain d'expérimentation idéal pour la recherche scientifique. Et «si cela fonctionne avec un rein, cela fonctionnera avec un cœur», espère le médecin de 87 ans.

Les anti-spécistes au tournant ?

En théorie, la xénogreffe – où le donneur et le receveur appartiennent à des espèces différentes – cardiaque pourrait devenir une solution viable pour les milliers de personnes en attente de transplantation du cœur dans le monde. Rien qu'en France, plus de 700 patients sont aujourd'hui sur la liste d'attente pour une greffe de cœur, selon Pourquoi Docteur.

Quant aux éventuelles polémiques qu'une telle opération pourraient rencontrer, Terence English leur oppose l'argument «spéciste» consacrant la supériorité de l'humain sur l'animal : «Des défenseurs des droits des animaux diront que c'est une mauvaise chose, mais si l'on peut sauver une vie [humaine], n'est-ce pas légèrement mieux ?» Le débat reste ouvert.

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