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«Je voulais qu'Alexia se taise», les terribles aveux de Jonathann Daval

Jonathann Daval doit être jugé l'an prochain. [Sebastien BOZON / AFP].

Ce sont des mots qui font froid dans le dos. Jonathann Daval, qui doit être jugé l'an prochain pour le meurtre de son épouse Alexia, s'est confié cet été au psychiatre mandaté par la juge d'instruction.

Suivant une information du Point, qui a pu consulter le rapport de l'expert versé au dossier, l'ancien informaticien a ainsi détaillé les difficultés de couple et qui duraient depuis plusieurs années, en dressant un portrait peu flatteur d’Alexia : «Elle est devenue violente, en paroles et en actes, et m’humiliait en disant que j’étais un bon à rien […]. J’encaissais les coups et j’esquivais».

Une relation conflictuelle qui aurait finalement dégénéré pour l'éternité dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 à Gray-la-Ville (Haute-Saône), durant laquelle Jonathann a tué sa femme. 

«Elle m’a dit : 'T’es pas un homme !' Elle m’a frappé avec les pieds et les mains, elle m’a poussé, alors je l’ai bloquée, je l’ai étranglée et je l’ai frappée. Ce que je voulais, c’est qu’elle se taise», confesse celui qui, après le drame, avait joué les maris éplorés devant les caméras.

«Une pathologie de personnalité» évidente

Selon l'expert-psychiatre, Jonathann possèderait «une personnalité obsessionnelle», propice à «un refoulement de l’agressivité» qui a pris racine dès l’adolescence, à la suite de «sévères» troubles obsessionnels compulsifs (TOC) tels «amour de l’ordre, de la propreté, du rangement et une persistance de rites de vérification».

Des traits qui, d'une certaine façon, pourraient expliquer pourquoi Jonathann se serait obstiné jusqu'au bout dans une attitude de mari parfait. D'ailleurs Jonathann Daval l’assure, il était «amoureux de sa femme» et l’est «toujours» aujourd’hui, deux ans après sa mort.

Enfin, si les conclusions du médecin évoquent «une pathologie de personnalité» plutôt évidente, il ne relève pour autant aucune «dangerosité psychiatrique» chez le mis en cause, allant à l’encontre d’une première expertise psy.

De fait, la responsabilité pénale de Jonathann Daval devrait être pleinement engagée lors du son procès à venir.

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