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Premières gardes à vue pour non-respect du confinement

Les forces de l'ordre ont reçu l'ordre de mettre systématiquement en garde à vue les citoyens inciviques ayant déjà été verbalisés au moins deux fois ou trois sur un court délai. Les forces de l'ordre ont reçu l'ordre de mettre systématiquement en garde à vue les citoyens inciviques ayant déjà été verbalisés au moins deux fois ou trois sur un court délai. [VALERY HACHE / AFP]

Les amendes ne sont parfois pas assez dissuasives. Certains Français étant encore trop peu conscients de la crise sanitaire, les autorités passent à la méthode forte en plaçant les récalcitrants en garde à vue pour «mise en danger de la vie d'autrui».

Une infraction passible d'un an de prison et 15.000 euros d'amende.

Le parquet de Bobigny et la préfecture de Seine-Saint-Denis estiment que cette mesure plus poussée est bien plus intimidante que l'amende de 135 euros en cas de sorties illégitimes durant le confinement (375 en cas de majoration).

«Quand je vois que des gens continuent à aller au parc, à la plage ou à se ruer sur les marchés ouverts», c'est qu'«ils n'ont pas compris les messages», avait regretté le chef de l'Etat dans son allocution. 

Le Parisien rapporte notamment que quatre personnes ont été placées en garde à vue jeudi pour ce motif en Seine-Saint-Denis, ainsi qu'au moins une autre personne à Béthune (Pas-de-Calais).

Le confinement non respecté à plusieurs reprises

En Seine-Saint-Denis, plus de 1.300 verbalisations ont été effectuées depuis le début du confinement, mardi 17 mars.

Bien qu'ils aient tous été été préalablement sanctionnés à plusieurs reprises pour être sortis sans motif valable sur une durée limitée, ces suspects ont récidivé. Les forces de l'ordre ont donc reçu l'ordre de mettre systématiquement en garde à vue les citoyens inciviques ayant déjà été verbalisés au moins deux fois ou trois sur un court délai.

Toute personne transgressant les règles de circulation est considérée comme potentiellement porteuse du Covid-19 − et donc représentant un danger − puisqu'on ne dépiste plus que les cas graves.  

Et pour de nombreux magistrats, la mise en danger de la vie d'autrui est réelle, pas un motif imaginaire. «Les messages de prévention depuis plusieurs jours sont très clairs, et ne peuvent être ignorés de personne. Quand on circule en violant délibérément une obligation, il y a intentionnalité», a déclaré Céline Parisot, présidente de l'Union syndicale des magistrats (USM) à nos confrères du Parisien.

Au quatrième jour d'un confinement peu respecté, que l'on risque de subir au-delà des quinze jours annoncés, le président de la République réunit ce vendredi matin un nouveau conseil de défense consacré à la crise du coronavirus.

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