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Les personnes asthmatiques sont-elles plus vulnérables face au coronavirus ?

L’asthme touche 4 millions de personnes en France.[©©DAVID MCNEW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

On le sait, les personnes souffrant d’une pathologie chronique respiratoire sont des personnes à risque face au Covid-19. Les personnes asthmatiques sont-elles de fait plus vulnérables ?

Tout dépend du niveau de gravité de l’asthme. Cela ne concerne que «les asthmes chroniques sévères», soit la forme la plus grave de l’asthme sur une échelle de 5, précise la direction générale de la Santé, citée par Le Figaro.

L'asthme sévère concerne environ 60.000 personnes en France et se caractérise par la persistance des symptômes d’asthme de manière quotidienne et/ou la survenue d’exacerbations répétées malgré un traitement de fond à doses fortes bien suivi, explique la Haute Autorité de Santé (HAS).

Il faut poursuivre son traitement

Mais si cette maladie respiratoire due à une inflammation permanente des bronches est bien contrôlée, notamment par la prise de corticoïdes inhalés, elle n’est pas un facteur de risque de développer des formes plus sévères de coronavirus, rassure la Fédération française d’allergologie dans un communiqué. C’est pourquoi il est indispensable que les personnes asthmatiques continuent leur traitement.

La prise d'anti-inflammatoires, tels que l’ibuprofène et certains corticoïdes, pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection pour les patients atteints de coronavirus, a alerté le 14 mars le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, mais «il n’a jamais été démontré que la prise de corticoïdes inhalés était un facteur de risque sévère», insiste la Fédération.

Par ailleurs, elle recommande aux personnes asthmatiques de bien évaluer la nature des symptômes ressentis, ces derniers pouvant être facilement confondus avec ceux du Covid-19. En effet, les principaux signes d’une crise d’asthme sont la toux, l’essoufflement, les sifflements, et l’oppression thoracique. Une infection au nouveau coronavirus peut ainsi potentiellement être confirmée si les symptômes sont différents de ceux habituellement ressentis.

Sans compter que les mois de mars et avril sont particulièrement propices au développement de rhinite, conjonctivite et asthme chez les patients allergiques en raison de l’arrivée des pollens d’arbres au nord et au sud de la France.

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