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Confinement : la SPA lance un cri d’alarme pour les animaux euthanasiés

En cette période de confinement, le nombre d'adoptions a significativement baissé et les refuges de la SPA vont bientôt être saturés. Conséquence, des milliers d'animaux risquent d'être euthanasiés dans les fourrières, alerte la Société protectrice des animaux.

«Avec le confinement, les gens ne peuvent plus sortir de chez eux pour venir adopter nos animaux. Ce qui veut dire que nos refuges se remplissent. On est maintenant quasiment en capacité complète, proche de la saturation.», s’inquiète sur France Info le président de l’association Jacques-Charles Fombonne.

A court terme, cette situation risque d’engendrer une vague d'euthanasie massive dans les fourrière, comme le prévoit la loi française. «Nous allons avoir des milliers d'animaux qui seront recueillis par la fourrière, que nous ne pourrons pas héberger et qui seront euthanasiés.», a-t-il confirmé.

Pour désengorger les refuges et éviter qu’un tel scénario ne se produise, la SPA a mis au point une stratégie d’adoption spécifique permettant de repérer au préalable un animal sur le site, puis de prendre un rendez-vous individuel en ligne, «de façon à ce les gens soient les seuls à la porte du refuge.», a précisé Jacques-Charles Fombonne.

l'association demande des dérogations

Ainsi, il n'y aurait aucun contact entre les adoptants et les salariés, mais simplement une première rencontre entre un maître et son futur compagnon. «Ensuite, nous régulariserions l'ensemble des dispositions lorsque le confinement serait terminé», a-t-il précisé. Problème, une autorisation ministérielle est nécessaire pour que les Français puissent se rendre jusqu'aux refuges.

Or, «Les préfets, eux, hésitent à nous donner l'autorisation de procéder à ces adoptions.», explique le président de la SPA avant d'ajouter : «Ils l'ont bien modifié une fois déjà, ce document. On peut peut-être rajouter ou simplement considérer que le bien-être animal, ce n'est pas seulement promener son toutou, mais ça peut être aussi aller chercher un chien ou un chat.».

«Nous pouvons même réaliser des adoptions à raison d'une seule journée par semaine, en présence de la Direction de la protection des personnes, ce qui permettrait à l'État de contrôler que nous faisons les choses comme il faut, de façon sécurisée.», propose encore Jacques-Charles Fombonne, qui espère que son cri d'alarme sera entendu par le gouvernement.

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