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Paris a voté son plan de relance à 200 millions d'euros

Le dynamisme économique de la capitale est très affecté par la crise. [© Martin BUREAU / AFP]

Un plan de relance «historique» face à une situation dramatique. Les élus parisiens ont voté lundi 18 mai un ensemble de mesures de soutien destinées à faire repartir l'économie de la capitale, très durement touchée par le Covid-19 et le confinement.

L'enveloppe totale validée par le conseil de Paris s'élève à près de 200 millions d'euros. Dans le détail, elle comprend des exonérations de six mois de loyers par les bailleurs sociaux pour les TPE fermées et les associations (75 millions d'euros), des exonérations de six mois de redevances pour les commerces (40 millions d'euros), des aides en investissement pour les entreprises (6 millions d'euros), ainsi que des soutiens au tourisme (5 millions d'euros), au monde culturel (15 millions d'euros) et aux associations (10 millions d'euros).

Des sommes conséquentes, à la hauteur de l'effort de sortie de crise nécessaire. «L'activité économique à Paris a diminué de 37 %» depuis mi-mars, selon Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d'Anne Hidalgo, contre «34 % à l'échelle nationale». Au total, il estime que le coronavirus et le confinement coûteront 400 millions à la capitale (sans compter le plan de relance), qui est déjà endettée à hauteur de 6 milliards d'euros environ.

Tourisme et immobilier en chute libre

Ces pertes proviennent en particulier de deux secteurs clés de l'économie de Paris, dont les activités s'effondrent : le tourisme, avec une baisse «de 50 %» des réservations dans les hôtels, ainsi que celui de l'immobilier, qui ne permet plus de faire entrer les «frais de notaires» dans les caisses municipales.

Et si Emmanuel Grégoire s'est voulu rassurant en soulignant que la ville «est capable d'absorber le choc», notamment grâce à ses «finances saines», il a prévenu que la crise pèsera «au moins jusqu'en 2021».

Le vote de ces fonds a été l'occasion d'une nouvelle passes d'armes politique entre la maire sortante, Anne Hidalgo, et l'opposition. «Le plan de soutien annoncé ne correspond nullement au budget de crise nécessaire (...) c'est compliqué tant la ville est endettée», a taclé Rachida Dati, maire LR du 7e arrondissement et candidate à la mairie de Paris.

«On se retrouve avec quelque chose qui s'intitule plan mais qui est vraiment du registre des affaires courantes», a estimé la présidente du groupe LRI (Les Républicains et indépendants), Marie-Claire Carrère-Gee, prenant l'exemple du secteur du «tourisme, secteur important, (qui) aura 5 millions d'euros... Pourquoi 5 millions ? Pourquoi les associations c'est 10 millions ?»

Par ailleurs, le Grand Paris a entériné vendredi 15 mai la mise en place d'un plan de relance métropolitain face au Covid-19. A travers 50 actions d'aides financières et de lancement de nouveaux projets publics, il sera doté de 110 millions d'euros.

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