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Paris : un RER B déraille, le trafic perturbé au moins jusqu'à demain

L'accident s'est produit alors que le train ne transportait pas de voyageurs. [Aurore MESENGE / AFP]

Le trafic sur la ligne B du RER en région parisienne sera «extrêmement perturbé pour la journée d'aujourd'hui et de demain a minima» après le déraillement d'un train près de la gare de Denfert-Rochereau, indique ce jeudi 25 juin la RATP.

«L'interconnexion reste suspendue à Gare du Nord jeudi», poursuit la RATP qui indique que les trains circuleront jeudi matin toutes les 17 minutes entre Denfert-Rochereau et Gare du Nord et avec une fréquence de 15 minutes entre Laplace et Massy-Palaiseau, Laplace et Saint-Rémy Les-Chevreuse et entre Robinson et Bourg-la-Reine.

Trois voitures d'un train du RER B, ne transportant pas de voyageurs, sont sorties de la voie mercredi vers 19, sans faire de blessé.

«Pour une raison encore en cours d'investigation dans le cadre d'une enquête interne, une voiture de l'arrière du train est sortie du rail. L'avant du train est quant à lui resté sur la voie alors que 3 autres voitures se sont retrouvées à cheval entre le ballast et une autre voie», souligne la RATP, qui indique qu'il s'agit d'un accident «extrêmement rare».

Les équipes, qui ont reçu ce jeudi matin la visite de la présidente de la RATP venue soutenir les agents, ont procédé dans la nuit aux premières interventions de relevage du train, opération qui devrait durer 24 heures.

Une fois le matériel roulant retiré, les équipes procèderont à la remise en état de la voie, et des appareils de voie de la zone touchée, avant de réparer la caténaire endommagée et d'effectuer une révision complète des équipements de signalisation, précise la RATP.

Elle a mis en place un service de bus de substitution entre Laplace et Denfert-Rochereau et assure qu'elle fera des points réguliers pour informer les voyageurs de la reprise du trafic.

Un incident qui soulève des questions

Un nouvel incident sur cette ligne très fréquentée, transportant environ un million de passagers par jour, qui suscite la colère de plusieurs élus dans un contexte financier tendu.

Ceux-ci dénoncent en effet le manque d'investissement dans les transports du quotidien, au profit notamment de la construction du Charle-de-Gaulle Express, qui doit relier Paris à l'aéroport. C'est notamment le cas de Céline Malaisé, présidente du groupe Front de gauche au conseil régional :

Un «train des touristes» critiqués, alors que le budget des transports en commun franciliens est dans le rouge en raison de la crise du coronavirus. Un trou financier chiffré à 2,6 milliards d'euros par la présidente de la région et d'IDF Mobilités, Valérie Pécresse.

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