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Les trois quarts des Français favorables à un impôt pour les riches

Le sondage montre que la définition de la richesse fluctue en fonction des revenus de la personne interrogée. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Au dela de son caractère sanitaire, la crise liée au coronavirus est également économique. Comment relancer le pays après des mois de paralysie ? D'après un sondage Odoxa, il semblerait que les Français aient une réponse toute trouvée : 76% d'entre eux soutiennent la mise en place d'un impôt spécifique pour les riches.

Cette enquête a été menée en ligne, les 1er et 2 juillet 2020, auprès d'un échantillon de 1.005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Elle révèle que plus de la moitié des interrogés (53%) déclarent ne pas aimer les riches.

La majorité d'entre eux (63%) pensent que les plus aisés font preuve d'égoïsme en cherchant toujours à se soustraire à l'impôt, notamment grâce à l'exil ou l'optimisation fiscal. Ces Français reprochent ainsi à ceux qu'ils estiment riches de ne pas contribuer à la vie de la collectivité à hauteur de leurs moyens.

Paradoxalement, près des trois quarts des interrogés (73%) estiment pourtant que «c'est une bonne chose de vouloir gagner de l'argent et devenir riche». C'est peut-être cette contradiction qui pousse une part, certes minoritaire (27%), de l'échantillon à considérer que ce désamour français des riches repose principalement sur la jalousie.

Mais qu'est qu'un riche exactement ? La notion semble assez peu précise et presque propre à chacun. En effet, selon Gaël Sliman, président d'Odoxa, «pour le Français, le riche est celui qui gagne, en gros, environ trois fois plus que lui».

Ainsi, le «seuil de richesse» varie en fonction des revenus de la personne interrogée. Il est fixé «à 5.000 euros par mois pour les Français les plus modestes» dont le revenu mensuel est inférieur ou égal à 1.500 euros, atteint 6.000 euros pour ceux qui gagnent entre 1.500 et 3.500 euros et se hisse enfin à 10.000 euros par mois pour les plus aisés dont le salaire mensuel dépasse les 3.500 euros.

On remarque donc que les membres de cet échantillon ne songent même pas aux grandes fortunes au moment de définir leur conception de la richesse. Il n'est pas question de multimillionnaires mais plutôt de ce «voisin» ou ce «cousin» qui a «une maison plus grande», «une plus grosse voiture» et qui «part dans de plus beaux endroits en vacances», analyse Gaël Sliman.

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