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Ce qu'il faut retenir des vœux d'Emmanuel Macron aux Français

Comme le veut la tradition, Emmanuel Macron a adressé, ce jeudi 31 décembre à 20 h, ses voeux de nouvelle année aux Français. Une allocution présidentielle sans surprise dominée par la pandémie de coronavirus, pendant laquelle le chef de l'Etat a tenu à tracer des perspectives d'espoir pour 2021, notamment grâce au vaccin, tout en jouant les rassembleurs.

«Françaises, Français, mes chers compatriotes». Assis les mains jointes face caméra, s'exprimant depuis l'Elysée, mais délaissant les ors du Salon des ambassadeurs pour la simplicité de celui des Aides de camp, Emmanuel Macron a donc commencé ses voeux à la nation suivant la formule consacrée, mais cette fois dans un cadre plus sobre, le dos tourné à une porte grise, l'air solennel et le ton grave.

Puis, alors que le pays entamait tout juste son dernier couvre-feu de l'année 2020 - avant un très probable durcissement dans certaines régions de l'Est dès ce samedi - le président de la République a tiré le bilan d'une année hors normes qui, comme il l'a dit lui-même «s'achève comme elle s'est déroulée, par des efforts et des restrictions».

«Je suis convaincu que nous avons fait les bons choix»

L'allocution du chef de l'Etat s'est d'abord concentrée sur les morts de l'épidémie en France, Emmanuel Macron assurant avoir «une pensée pour les 64.000 victimes de ce virus, leurs familles et leurs proches».

Malgré les couacs successifs sur les masques et les dépistages, et les nombreuses critiques qui s'en sont suivi, il a assuré pourtant être «sincèrement convaincu que (son gouvernement) a fait les bons choix, au bon moment», notamment de par sa politique de soutien à l'économie, réaffirmant ainsi son fameux «Quoi qu'il en coûte».

«Notre pays est l'un de ceux qui est le plus intervenu pour protéger et accompagner les jeunes, les travailleurs, les entrepreneurs, a déclaré le chef de l'Etat. Quoi qu'il en coûte, je l'assume, car il a permis de préserver des vies et de protéger des emplois», a-t-il insisté.

le Royaume-Uni reste «notre ami et notre allié»

Ensuite, concernant les faits marquants de l'année outre la pandémie, Emmanuel Macron a tenu à s'exprimer sur le Brexit, ce 31 décembre marquant la veille de la sortie officielle du Royaume-Uni de l'Union européenne.

«Ce soir, pour la première fois, un pays, le Royaume-Uni, quittera l'Union européenne, a souligné le chef de l'Etat. Nous avons scellé il y a quelques jours un accord pour organiser nos relations futures, en défendant nos industriels, nos pêcheurs et notre unité européenne. Le Royaume-Uni demeure notre voisin, mais aussi notre ami et notre allié», a-t-il assuré.

Répondant du même coup à son tropisme européen, le président de la République a dans la foulée, appelé dans ses voeux à «une Europe plus forte» en 2021.

Un hommage appuyé à plusieurs anonymes en première ligne

Lui-même tout juste remis du Covid-19, Emmanuel Macron a également tenu à remercier ceux qui se se sont retrouvés en première ligne face à la maladie.

Pour ce faire, le chef de l'Etat a égrainé le prénom de plusieurs Français anonymes qui, par leurs actions, ont répondu à la crise sanitaire et pu assurer, grâce à leurs efforts, la marche du pays.

«Les premiers mois de l'année seront difficiles»

Après cette première partie consacrée au bilan de l'année écoulée, Emmanuel Macron a tracé des perspectives en adressant un message «d'unité» pour l'année 2021 à venir, tout en prévenant que tourner la page de la crise sanitaire ne se fera pas tout de suite.

«Les premiers mois de l’année seront difficiles et, au moins jusqu’au printemps, l’épidémie pèsera encore beaucoup sur la vie de notre pays», a-t-il ainsi averti.

Eviter une «lenteur injustifiée» sur les vaccins

Avant de clore son discours, qui en tout et pour tout a duré une quinzaine de minutes, Emmanuel Macron a enfin attaqué le sujet majeur de l'actualité : la campagne de vaccinations, alors que les critiques fusent à l'encontre de son gouvernement, certains la jugeant trop lente en France.

A ce sujet, le président de la République a affirmé qu'il «ne laisserai(t) pas, pour de mauvaises raisons, une lenteur injustifiée s’installer» dans la campagne de vaccination contre le Covid-19.

«Je ne laisserais personne jouer avec la sûreté et les bonnes conditions, encadrées par nos scientifiques et nos médecins, dans lesquelles la vaccination doit se faire», a-t-il ajouté.

Pour autant, aucune accélération du calendrier n'a ce soir été évoquée. Juste avant la prise de parole d'Emmanuel Macron, son ministre de la santé, Olivier Véran, a néanmoins fait savoir que la campagne allait s'intensifier en direction des publics prioritaires, avec la possibilité pour les soignants de 50 ans et plus de se faire vacciner «dès lundi».

Preuve, peut-être, que sur cet épineux dossier, les lignes pourraient encore très prochainement bouger.

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