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Vaccination : les pharmaciens vont entrer dans le circuit, grâce au vaccin d'AstraZeneca

Ils le réclamaient depuis longtemps. Les pharmaciens vont bientôt pouvoir vacciner contre le coronavirus, à la faveur de l'arrivée du vaccin d'AstraZeneca et de l'université d'Oxford, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal lundi soir.

«Les pharmaciens vont être mobilisés dans la campagne de vaccination», a-t-il déclaré sur le plateau de l'émission «C à vous» sur France 5. «Ils vont pouvoir vacciner, évidemment, parce qu’on a besoin d’eux, parce qu’on a un maillage d’officines sur notre teritoire qui est extrêmement dense», a-t-il ajouté.

Le porte-parole du gouvernement a justifié le non-recours aux pharmaciens jusque-là par des contraintes logistiques pesant sur les deux vaccins autorisés pour l'instant en France, ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna. «S’ils ne pouvaient pas le faire (vacciner) jusqu’à maintenant, c’est parce qu’on a des vaccins, Pfizer/BioNTech et Moderna, qui ont des nécessités de conservation à -80°C (en réalité, c'est -70°C pour Pfizer/BioNTech et -20°C pour Moderna, NDLR), qui objectivement rendent très difficiles pour un pharmacien de le faire dans son officine, ce qui n’est pas le cas pour AstraZeneca», a expliqué Gabriel Attal. Le vaccin développé par le laboratoire suédo-anglais et l'université anglaise d'Oxford peut en effet se conserver au réfrigérateur, entre 2 et 8°C.

Approuvé par l'Agence européenne des médicaments (EMA) vendredi, il n'attend plus que le feu vert de la Haute autorité de santé (HAS), attendu ce mardi à 17h15, pour être déployé en France. Les premières doses doivent arriver «dès la fin de la semaine ou au tout début de la semaine prochaine au plus tard», a promis le secrétaire d'Etat aux affaires européennes Clément Beaune lundi sur France Inter.

Un vaccin disponible dans les pharmacies fin février

Mais le vaccin, qui pourrait être déconseillé aux plus de 65 ans, ne sera pas disponible tout de suite dans les pharmacies, à croire les professionnels du secteur. Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), interrogé par Franceinfo lundi, il faudra attendre «la troisième semaine de février». A ce moment-là, la France devrait avoir reçu 700.000 doses supplémentaires, après une première livraison de 400.000 doses le 7 février, permettant d'approvisionner le réseau de 21.000 pharmacies françaises.

Dès ce mois-ci, un deuxième vaccin pourrait rejoindre celui d'AstraZeneca/Oxford dans les stocks des pharmacies. Il s'agit du produit du groupe américain Johnson & Johnson, développé par sa filiale belge Janssen, aux conditions de conservation similaires à son concurrent suédo-anglais, dont l'autorisation européenne et les doses pourraient arriver «dès le mois de février», a indiqué Clément Beaune sur France Inter.

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