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Coronavirus : pourquoi le mois de mars pourrait être déterminant

La progression du variant anglais fait craindre une saturation des hôpitaux en mars. La progression du variant anglais fait craindre une saturation des hôpitaux en mars.[ALAIN JOCARD / AFP]

Le mois de tous les dangers. Mars devrait marquer une bascule dans l'épidémie de coronavirus en France. Il faut s'attendre à ce que le variant anglais, plus contagieux, devienne majoritaire dans notre pays «autour du 1er mars», selon l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique.

Au moins 50 % plus transmissible que le virus de 2020, la souche apparue en Angleterre progresse en France de 50 % par semaine, rappelle le professeur à l'Institut Pasteur et au Cnam. Début janvier, elle était responsable de 3,3 % des nouvelles contaminations dans l'Hexagone, et de 14 % à la fin du mois, selon des enquêtes flash.

«Si on continue sur cette trajectoire, (...) on atteindra 30-35 % à la mi-février, et le nombre d'admissions à l'hôpital sera alors autour de 2.000 par jour. Le variant deviendra majoritaire autour du 1er mars», a affirmé Arnaud Fontanet dans un entretien au Journal du dimanche.

Cette évolution fait craindre une explosion du nombre de cas et une saturation des hôpitaux au mois de mars, à l'image de ce qu'ont vécu l'Angleterre et l'Irlande début janvier, et de ce que vit le Portugal depuis quelques semaines. Ces trois pays ont été pour l'instant les plus touchés par le variant anglais qui, en plus d'être plus contagieux, serait 30 % plus létal, selon Arnaud Fontanet.

Le bout du tunnel au mois de mai ?

Si la souche venue du Royaume-Uni continue sa progression, il sera difficile d'échapper à un troisième confinement, juge le membre du Conseil scientifique, chargé de guider l'exécutif sur la pandémie. L'Angleterre, l'Irlande et le Portugal n'ont en effet réussi à enrayer la progression virus qu'après l'instauration d'un confinement strict, a-t-il souligné.

Arnaud Fontanet prédit ainsi «deux mois difficiles», en mars et avril, lors desquels la circulation du variant anglais sera à surveiller de très près et pourrait entraîner un nouveau tour de vis. Ensuite, avec le printemps et avec lui le retour des beaux jours, ainsi que la vaccination des plus fragiles, le spécialiste espère une baisse de la pression épidémique «dès mai».

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