L'Agence régionale de santé a demandé ce lundi 8 mars aux hôpitaux d'Ile-de-France de déprogrammer 40 % des opérations. Le but : libérer de la place pour les malades du Covid.
«On est dans une situation de tension très forte», alerte Aurélien Rousseau, le directeur général de l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France. Selon lui, les services de soins critiques des établissements de la région accueillent ce lundi 973 malades du coronavirus, pour «environ 1.050 lits disponibles». Soit un taux d'occupation d'environ 92 %.
Le rythme des nouvelles entrées en réanimation augmente fortement ces derniers jours, résultat de «la très forte hausse de l'incidence il y a 15 jours», a-t-il expliqué.
L'objectif est donc de faire passer le nombre de lits disponibles à 1.577 pour toute l'Ile-de-France, ce qui devrait éviter la submersion des services de réa redoutée cette semaine. L'AP-HP a déjà commencé à déprogrammer depuis le début du mois de février.
Une décision loin d'être anodine. «A terme, cela entraîne un risque de sur-hospitalisation et de sur-mortalité. Mieux vaut retirer un polype en prévention que soigner un cancer», avait souligné à Cnews le docteur Etienne Fourquet, président du Syndicat des anesthésistes-réanimateurs.
