En direct
A suivre

Confinement : tout savoir sur les contrôles de déplacements interrégionaux

La tolérance, c’est terminé. Après un week-end de Pâques où les forces de l’ordre devaient faire preuve de souplesse avec les personnes passant d'une région à une autre malgré le nouveau confinement, l'heure est désormais à la «fermeté», leur a indiqué la Direction générale de la police nationale (DGPN).

A partir de ce mardi, les déplacements interrégionaux sont donc interdits, sauf motifs professionnels et impérieux. Policiers et gendarmes seront donc dans la capacité de sanctionner d’une amende les personnes n’entrant pas dans ces critères, et de leur imposer de faire demi-tour pour retourner chez elles.

DU «DISCERNEMENT» POUR LES RETOURS À DOMICILE

Un officier de la DGPN interrogé par Le Figaro explique qu’«on nous demande de la fermeté, c’est-à-dire aucune tolérance, mais on nous demande également d’avoir du discernement». Autrement dit, si une personne a oublié de remplir son attestation mais qu’elle est en capacité de prouver la raison légitime de son déplacement (visiter un parent souffrant, par exemple), la verbalisation ne devrait pas être immédiate.

Ce «discernement» sera appliqué dans les cas de retour à son domicile après une période de vacances. En effet, si une famille ou une personne ont profité du week-end de Pâques pour s’installer plusieurs jours ou semaines hors de leur région, revenir à leur domicile ne devrait pas être sanctionné. Il faudra cependant présenter une attestation prouvant leur lieu de résidence. Concernant les parents qui amèneront leurs enfants chez les grands-parents pour qu’ils les gardent, là encore, il faudra être capable de se justifier parfaitement pour éviter tout problème.

Les fausses attestations dans le viseur

Attention aussi à ne pas oublier de remplir son attestation, car l’amende est de 135 euros (comme pour les motifs impérieux non justifiés). La récidive passe à 200 puis 3.750 euros. Pour les personnes en utilisant une fausse, cela devient un délit, puni de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.

Péages, gares et aéroports ciblés

Des points stratégiques ont été identifiés par les autorités, afin de faciliter les contrôles. Aux péages, d’abord, avec des opérations très rapides, afin d’éviter de créer des bouchons et que les conducteurs en soient informés par des applications. Dans les gares, ensuite, avec l’aide des agents de sécurité de la SNCF. Un train entier pourra être contrôlé, en faisant passer tous les passagers par un même point au bout du quai. Les aéroports seront également ciblés, via les installations de la police aux frontières.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités