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Les tests nasopharyngés «ne sont pas sans risque», alerte l'Académie de médecine

Ces tests par prélèvement dans les fosses nasales sont «parfois effectués dans des conditions inadaptées», déplore l'Académie de médecine. Ces tests par prélèvement dans les fosses nasales sont «parfois effectués dans des conditions inadaptées», déplore l'Académie de médecine. [DENIS CHARLET / AFP]

S'ils sont devenus habituels en cette période de pandémie pour détecter la présence du Covid-19, les tests par prélèvement nasopharyngé «ne sont pas sans risque», a souhaité rappeler l'Académie de médecine ce jeudi, faisant état de cas où «de graves complications» ont été observées.

Ces prélèvements réalisés à l'aide d'un écouvillon inséré dans le nez, nécessaires dans le cas d'un test PCR comme d'un test antigénique, sont «parfois effectués dans des conditions inadaptées», déplore l'institution médicale dans un communiqué.

Avec quelquefois des conséquences sérieuses pour la santé des patients. L'Académie de médecine cite des articles scientifiques dans lesquels sont décrits des «brèches de l'étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite». En octobre dernier notamment, la revue médicale JAMA rapportait un cas, heureusement très rare, d'une Américaine dont la paroi du cerveau avait été percée lors d'un test PCR

La société savante rappelle ainsi les bonnes pratiques à respecter pour réaliser un prélèvement dans les fosses nasales : «s'enquérir, avant tout prélèvement, d'éventuels antécédents accidentels ou chirurgicaux de la sphère ORL pouvant modifier l'anatomie des cavités nasales et sinusales», «ne pas placer la tête du patient en hyperextension lors du prélèvement» et «introduire l'écouvillon en suivant horizontalement le plancher de la cavité nasale».

Attention aussi aux autotests

Si ce type de prélèvements est déjà réservé aux professionnels de santé qualifiés, l'Académie de médecine rappelle ce principe dans son communiqué. A quelques jours de l'arrivée en pharmacie des autotests - par prélèvement nasal, soit moins profond qu'un prélèvement nasopharyngé -, l'institution scientifique souligne également que l'information du public sur les limites de ce type de tests est essentielle.

Elle recommande de «mettre en garde les utilisateurs d'autotests, l'auto-prélèvement pouvant exposer à de faux négatifs lorsque l'écouvillonnage est trop timide et superficiel, mais pouvant aussi devenir dangereux lorsque l'écouvillonnage est trop profond et dirigé dans la mauvaise direction». Pour les enfants, l'académie conseille de privilégier les tests salivaires, déjà déployés dans les écoles, «pour leur sécurité et leur acceptabilité».

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