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Présidentielle 2022 : candidats, dates, organisation… Tout savoir sur la primaire des écologistes

Cinq candidats à la primaire écologiste sont pour l'instant déclarés : Sandrine Rousseau, Eric Piolle, Yannick Jadot, Jean-Marc Governatori et Delphine Batho. [JOEL SAGET/AFP]

La page des élections régionales tout juste tournée, les écologistes se consacrent déjà à un nouvel objectif : l'organisation de leur primaire en vue de la présidentielle de 2022. Alors que la période de dépôt des candidatures vient de s'ouvrir, cinq candidats se sont déjà fait connaître.

L'organisation du scrutin

La primaire du «pôle écologiste» concerne à la fois Europe écologie-Les Verts (EELV), Cap Ecologie, Génération.s, le Mouvement des progressistes et Urgence écologie. Selon le calendrier établi au mois d'avril, les différents concurrents doivent déposer leur dossier de candidature entre le 1er et le 12 juillet.

Le vote en lui-même aura lieu à la rentrée et sera organisé sur deux tours : du 16 au 19 septembre, puis du 25 au 28. Toute personne de plus de 16 ans aura la possibilité de voter, à condition de s'inscrire avant le 12 septembre, de signer la charte de la primaire et de payer 2 euros. Le gagnant sera connu au matin du 29 septembre.

Les candidats déclarés

La première à avoir fait part de sa candidature à la primaire écologiste est Sandrine Rousseau. Economiste, vice-présidente de l'université de Lille et ancienne numéro 2 d'EELV, elle s'est déclarée dès octobre 2020. Elle défend une «radicalité environnementale» et prône la reprise «sans filtre» des propositions de la Convention citoyenne sur le climat.

Eric Piolle, maire de Grenoble, a été le deuxième à officialiser sa candidature, mardi 29 juin, soit de longs mois après Sandrine Rousseau. Misant sur le «ralliement», il croit en la réunion des gauches, à l'image des alliances menées par les écologistes aux élections municipales et régionales.

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot est également candidat à la primaire écologiste. L'ancien responsable de Greenpeace France veut «mettre l'écologie au coeur du pouvoir». Il évoque «un plan de relance à 50 milliards d'euros par an» dédié «à la reconstruction verte de l'économie» et «à la réparation de la société». «Chaque euro d'argent public devra être conditionné à l'impératif climatique, à la justice sociale et à l'égalité femme-homme», ajoute-t-il.

Le co-président du parti Cap écologie, Jean-Marc Governatori, s'est quant à lui déclaré samedi 3 juillet. Récent candidat malheureux aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, ce Niçois entend incarner «l'écologie au centre». Il se distingue ainsi des autres candidats, qu'ils considèrent comme des représentants de l'écologie «de gauche».

«Je suis candidate à la primaire des écologistes», a annoncé à son tour Delphine Batho, ce lundi 5 juillet sur BFMTV. L'ancienne ministre, aujourd'hui présidente de Génération Ecologie estime que «protéger les Français et les Françaises du réchauffement climatique, des effets, des impacts liés à la destruction de la nature, est désormais une question de sécurité nationale». Elle défend «une autre écologie» qui «assume la décroissance».

Un scrutin à enjeu

Le pôle écologiste se lance dans cette primaire juste après des résultats décevants pour leur camp aux élections régionales. Au début du mois de juin, le chef des Verts, Julien Bayou, reconnaissait lui-même : «il y aura plus de participants à notre primaire si on a gagné une région ou deux».

Un objectif qui n'a pas été rempli, au regret de Delphine Batho qui s'est exprimé à ce sujet le 27 juin dernier, avant de se déclarer candidate à la primaire. Dans un communiqué publié sur Twitter, l'ancienne ministre partageait sa «déception» concernant les résultats des régionales.

«Nous aurions dû gagner ce soir au moins une ou deux régions», écrivait l'ancienne ministre, qui semble douter de la stratégie d'alliance adoptée par EELV pour ces élections. Elle évoque «une musique nationale dominante enfermant l'écologie politique sous la tutelle de l'union de la gauche», qui a «généré une démobilisation».

Dans ce contexte, Alain Coulombel, porte-parole d'EELV, estime que cette primaire est un véritable enjeu pour le parti : «On va voir si on attire du monde ou pas», explique-t-il.

Avec ce scrutin, les écologistes espèrent mobiliser les électeurs et susciter leur engouement. Si 30.000 personnes jouent le jeu, Alain Coulombel estime que ce sera «une primaire riquiqui». Il espère un mouvement plus large, «à plus de 80.000» votants.

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