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Les académies de médecine, pharmacie et sciences dénoncent les fausses informations sur le vaccin à ARN messager

Pfizer est un pionnier des vaccins à ARN messager. [Javier Torres / AFP]

Inefficaces, dangereux, modificateurs d'ADN... Depuis leur développement, les vaccins à ARN messager comme Pfizer et Moderna suscitent la controverse. Les académies de médecine, sciences et pharmacie ont souhaité y mettre un terme à travers un communiqué commun diffusé ce 4 août.

Elles se sont montrées particulièrement agacées contre ce qu'elles estiment être des «fausses informations (...) émises et entretenues par une petite minorité» qui ne «s'appuient sur aucune donnée scientifique». 

Pfizer et Moderna sont les pionniers des vaccins à ARN messager. Le principe est d'envoyer des instructions génétiques aux cellules, pour qu'elles fabriquent une protéine spécifique. Celle-ci permet à l'organisme de produire une réponse immunitaire au Covid-19. L'ARN messager est une technique innovante : d'ordinaire, les vaccins se basent plutôt sur l'injection d'une partie du virus mort, ou atténué, pour stimuler la production d'anticorps. Pfizer et Moderna peuvent ainsi soulever quelques doutes. 

Mais les académies ont tenu à rappeler que, si ces vaccins sont les premiers du genre, les scientifiques travaillent sur l'ARN messager depuis plus de trente ans. Ces produits «ont fait l'objet d'un développement pharmaceutique et d'essais cliniques réalisés selon les bonnes pratiques pour leur mise sur le marché», détaille le communiqué. Ils sont donc «remarquablement sûrs». 

En ce qui concerne l'efficacité de ce type de vaccins, ils «induisent une protection de plus de 90% contre les formes symptomatiques de Covid-19 et presque totale contre les formes graves». Ces chiffres ont récemment été appuyés par une vaste étude britannique, qui affirme que les personnes vaccinées ont trois fois moins de chances d'être testées positives que les personnes non vaccinées. 

Les académies ont également insisté sur la nécessité d'une «vaccination universelle» pour «interrompre» la pandémie. A cette heure, 54% des Français ont reçu leurs deux doses. Il faudrait vacciner encore 26% de la population pour atteindre l'immunité collective, même si ce pourcentage est discuté au sein même du monde scientifique. Alain Fischer, responsable de la stratégie vaccinale du gouvernement, estime quant à lui qu'il faut vacciner 90% des Français de plus de 12 ans.

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