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Procès du 13-Novembre : des accusés, dont Salah Abdeslam, refusent de se présenter à l'audience

Salah Abdeslam et trois autres accusés ont refusé de se présenter à l'audience. [BENOIT PEYRUCQ / AFP]

L’audience du procès pour les attentats du 13 novembre 2015 a repris ce jeudi 25 novembre 2021. Cependant, quatre accusés, dont Salah Abdeslam, manquaient à l’appel.

Cette absence a été expliquée dès le début de l’audience par le président Jean-Louis Périès qui a déclaré : «Nous pouvons constater qu'il nous manque quatre accusés dans le box. M. Krayem, M. Abdeslam, M. Ayari et M. Abrini qui ont refusé de se rendre dans la salle d'audience pour protester de l'absence des policiers belges.»

Salah Abdeslam, dernier survivant des commandos ayant fait plus de 130 morts à Paris et à Saint-Denis, Mohamed Abrini, Sofien Ayari et Osama Krayem ont refusé de se présenter devant la Cour en signe de protestation contre les témoignages en visioconférence et sous couvert d’anonymat d’enquêteurs belges.

«Salah Abdeslam a joué le jeu de l’audience»

Pour maître Olivia Ronen, avocate de Salah Abdeslam, ce dernier «a joué le jeu de l'audience. Il a compris la nécessité de s'y présenter et d'y participer. Mais aujourd'hui, il fait un refus d'extraction car il y a des choses que l'on peut peiner à comprendre.»

Un refus qui se comprend par l’absence et l’anonymat des témoins. «Si l'on constate qu'un enquêteur autrichien se déplace (mercredi 24 novembre) et vient déposer pendant plus de cinq heures, on peine à comprendre qu'une décision de votre cour permette que des enquêteurs belges témoignent de manière anonyme et en visioconférence», a-t-elle ajouté à l’attention du président.

Plusieurs avocats de la défense ont ensuite pris la parole pour protester à leur tour. «La question a été tranchée», s'est exaspéré le président, qui a suspendu l'audience le temps de faire acter par huissier le refus des quatre accusés.

Deux semaines d’audition des enquêteurs Belges

Les enquêteurs belges doivent témoigner à partir de ce jeudi et pendant deux semaines mais le feront de façon anonyme, a décidé la cour après une requête en ce sens des autorités judiciaires belges.

En effet, dans un courrier, adressé à la cour le 15 novembre dernier, le procureur fédéral de Belgique Frédéric Van Leeuw protestait contre l'absence d'anonymisation des enquêteurs belges, présentant selon lui «un réel problème juridique». Selon lui, en l’absence d’anonymisation de ces derniers, il pourrait refuser de faire droit à la demande d’audition des enquêteurs.

Le procès dit du 13-Novembre s’est ouvert le 8 septembre dernier et devrait se terminer à la fin du mois de mai 2022.

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