Le suspect-clé des attentats du 13-Novembre, Salah Abdeslam, a été testé positif au Covid-19, lundi 27 décembre. Si le procès devrait bien reprendre le 4 janvier, il pourrait toutefois être aussitôt interrompu et reporté au 13 janvier, conformément à la durée d'isolement sanitaire fixée à dix-sept jours.
L'éventuelle suspension a été justifiée par écrit ce vendredi 31 décembre dans un courriel adressé aux parties par le président du tribunal Jean-Louis Périès. D'après le calendrier fixé, le terroriste franco-belge devait justement être entendu le 13 janvier prochain.
Mais s'il est toujours positif au Covid-19 la semaine prochaine et ne peut assister à la brève reprise de l'audience le 4 janvier, ses avocats seront alors en droit de demander un report des débats jusqu'au 13 janvier, comme rapporté par franceinfo.
Le président du tribunal a justifié cette suspension par la durée de l'isolement sanitaire d'Abdeslam (dix-sept jours) : «en l’état et sauf élément nouveau nous ne pourrions donc reprendre les débats que le 13 janvier : je vous confirmerai cette nouvelle donnée, (mardi) 4 au plus tard», a-t-il écrit.
Un précédent avait déjà été observé en novembre 2020, lorsqu'Ali Riza Polat, le principal accusé des attentats de janvier 2015, ceux de Charlie Hebdo, de l'Hyper Cacher et de Montrouge, avait lui aussi contracté le Covid-19. Le procès avait alors été suspendu pendant un mois.
Pour l'heure, Salah Abdeslam ne présente pas de symptômes sérieux. Il aurait été exposé au coronavirus au sein du bâtiment D3 de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), où il se trouve à l'isolement et dans lequel un foyer épidémique s'est déclaré. Le détenu le plus surveillé de France sera soumis à un nouveau test de dépistage la veille de la reprise du procès, lundi 3 janvier.