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Omicron : un vaccin Pfizer adapté prêt en mars

Dès novembre, Pfizer avait promis une adaptation de son sérum. [Jeff Pachoud / AFP]

Un vaccin adapté au variant Omicron sera disponible d'ici au mois de mars, a assuré le PDG du laboratoire américain Pfizer.

«Je ne sais pas si nous en aurons besoin, je ne sais pas si, ni comment il sera utilisé, mais nous serons prêts», a déclaré lundi Albert Bourla sur la chaîne financière américaine CNBC. «L'usine a déjà commencé la production», a-t-il précisé.

Cette annonce n'est pas une surprise : dès novembre, Pfizer avait promis une adaptation de son sérum, et ce avant-même de savoir si un nouveau produit était nécessaire. 

«Nous espérons pouvoir arriver à un vaccin qui protégera beaucoup mieux contre les infections, car la protection contre les hospitalisations et les cas sévères est assez raisonnable avec les vaccins actuels, si vous avez eu la troisième dose», a encore dit Albert Bourla. 

Les autres laboratoires ne sont pas en reste. Stéphane Bancel, le directeur général de Moderna, a indiqué qu'il travaillait sur un sérum spécifique à Omicron disponible d'ici cet automne. Le produit en question entrera «bientôt» en essai clinique, a-t-il promis. «Nous devons faire attention à essayer de garder un temps d'avance sur le virus, et non rester derrière lui.» En novembre, AstraZeneca s'était lui aussi dit capable de mettre à jour son vaccin «très rapidement»

Une quatrième dose spécifique à Omicron ? 

Les nouveaux vaccins de Pfizer et de Moderna pourraient être utilisés en tant que «quatrième dose». Si pour l'instant rien n'est acté, l'idée d'une dose de rappel supplémentaire s'est imposée dans le débat public. D'autant plus que selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la moitié des Européens pourraient être touchés par Omicron d'ici à deux mois au vu du «raz de marée» actuel.

«La quatrième dose de vaccination est une possibilité», a de son côté déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran. «Nous sommes totalement ouverts à cette perspective.» Certains scientifiques ne sont pourtant pas de son avis. L'immunologue américain Anthony Fauci a par exemple décrété qu'il était «trop tôt» pour envisager une quatrième dose, d'autant plus que les études scientifiques sur le sujet ne sont pas encore parues.

Même son de cloche du côté d'Israël, qui avait pourtant lancé sa campagne de rappel à destination des personnes de plus de 60 ans et des soignants. Ceux-ci devront finalement attendre les résultats des essais cliniques avant de réaliser une quatrième injection. Le gouvernement israélien avait avancé que si Omicron était moins dangereux que les souches précédentes, il pourrait favoriser l'immunité collective. 

Enfin, la quatrième dose n'est pas non plus du goût de l'OMS. «Aucun pays ne pourra sortir de la pandémie à coups de doses de rappel», avait martelé en décembre Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'Organisation. Si le nouveau vaccin de Pfizer est prêt, reste donc à savoir s'il sera utilisé. 

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