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Gynécologue accusé de viol à l'hôpital Tenon : une information judiciaire ouverte

Le gynécologue accusé de viol continue d'exercer à l'hôpital Tenon. [Thomas Coex / AFP]

Le professeur Emile Daraï, gynécologue réputé de l'hôpital Tenon, à Paris, est désormais visé par une information judiciaire. Il est ciblé par au moins 21 plaintes pour viol.

L'information judiciaire a été ouverte le 3 janvier pour «violences par personne chargée d'une mission de service public», a révélé Le Parisien lundi 7 mars. Alors que les témoignages s'accumulent contre lui, Emile Daraï continue de consulter. Il a toutefois été démis de ses fonctions de chef de service par l'Assitance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). 

Les faits ont été relatés dans une enquête de Franceinfo parue en octobre dernier. De nombreuses femmes ont accusé le gynécologue, spécialiste de l'endométriose, d'actes non-consentis, en particulier des touchers vaginaux et rectaux réalisés par surprise. Elles ont également dénoncé un manque total d'empathie de la part du professeur, qui restait sourd face à leur détresse. 

Après une avalanche de témoignages, l'AP-HP a lancé une enquête interne. «Certains manquements (...) relevés dans le recueil du consentement à certains gestes (...) ainsi que la douleur, l'information, l'absence d'empathie sont les caractéristiques de ce que la Haute autorité de santé (HAS) qualifie de maltraitance ou d'absence de bientraitance», a écrit la commission d'enquête. 

A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, ce 8 mars, le collectif Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques a organisé une manifestation qui se terminera en face de l'hôpital Tenon. Elle demandera la suspension du professeur Daraï, toujours en exercice malgré la vingtaine de plaintes déposées contre lui. 

De son côté, le spécialiste a indiqué via l'AP-HP «contester les faits dont on l'accuse et récuser des propos qu'il juge diffamatoires». 

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