«Effrayant», «glaçant», «un boucher»... Les témoignages contre un célèbre gynécologue de l'hôpital Tenon (Paris) se multiplient. D'anciennes patientes l'accusent d'avoir réalisé plusieurs examens avec brutalité, et sans leur consentement.
L'une d'entre elles a porté plainte. Les faits se sont produits en 2018, alors que la jeune femme, mineure, était venue pour la première fois consulter ce spécialiste de l'endométriose. Il lui aurait violemment introduit un speculum dans le vagin, relate RTL. Malgré les cris de douleur de la plaignante, le professeur lui aurait ensuite infligé un toucher rectal sans son consentement.
Une enquête a été ouverte
Le parquet de Paris a ouvert ce 28 septembre une enquête pour viol par personne ayant autorité sur mineur de plus de 15 ans. Et ce, alors qu'une enquête interne avait déjà été ouverte par l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) lorsque des premiers signalements avaient été mis au jour par l'enquête de FranceInfo.
Nous exigeons une enquête impartiale et que le gouvernement agisse enfin contre les VOG !
Le lien de l’événement : https://t.co/fwRJA5LDeb
On compte sur vous ce samedi 11h decant Tenon Chaque action compte pic.twitter.com/Uh15Z5tSjk— Stop aux Violences Obstétricales&Gynécologiques (@StopVOGfr) September 29, 2021
Depuis, des patientes continuent de témoigner. Elles relatent des actes non-consentis, en particulier des touchers vaginaux et rectaux réalisés par surprise : «Le professeur a enfoncé la sonde sans me prévenir, si fort et si brusquement que j'ai falli m'évanouir», raconte une patiente. «Je lui ai demandé de ne pas me toucher au rectum. Il a quand même mis son pouce et il a tourné», témoigne une autre.
A chaque fois, le gynécologue reste sourd à la détresse de ses patientes : «J'étais en pleurs, je souffrais atrocement, il me disait que je faisais du cinéma, ma maman a demandé à stopper mais il n'a rien écouté.» Le collectif Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques, qui recueille les témoignages, a annoncé organiser un rassemblement devant l'hôpital Tenon, ce samedi 2 octobre à 11h.
Contacté par FranceInfo, ce ponte de la gynécologie obstétrique et professeur à la Sorbonne, a fait savoir qu'il contestait tous les faits.