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Agression d’Yvan Colonna : une manifestation de soutien attendue ce dimanche à Bastia

Plusieurs indépendantistes corses ont appelé à la mobilisation ce dimanche 13 mars à Bastia, en soutien à Yvan Colonna, toujours dans le coma après son agression dans la prison d’Arles.

Malgré les réticences de la famille d’Yvan Colonna, qui craignent «un nouveau drame», plusieurs manifestants indépendantistes ont fait un appel à la mobilisation dimanche 13 mars à 15h, à Bastia. Cet événement fait suite à dix jours de tensions constantes depuis l’agression d’Yvan Colonna, survenue mercredi 2 mars à la prison d’Arles.

À l’issue de ces nombreuses violences urbaines, le Premier ministre Jean Castex avait procédé vendredi 11 mars au retrait du statut de «détenu particulièrement signalé», attribué à Pierre Alessandri et à Alain Ferrandi. Également condamnés à perpétuité pour le meurtre du préfet Claude Erignac, les deux complices d’Yvan Colonna se trouvaient dans l’impossibilité de se rapprocher de la Corse, aucune prison de l’île n’étant habilitée à accueillir ce type de détenus.

Le geste de Jean Castex n’a pas suffi à satisfaire les soutiens des trois détenus : «C'est un premier pas, mais ça ne suffit pas», a déclaré Simon Paulu Ferrandi. Le fils d’Alain Ferrandi a affirmé souhaiter le rapprochement effectif des deux détenus incarcérés à Poissy (Yvelines), ainsi que leur libération.

Une comission d'enquête parlementaire demandée

Éric Barbosa, l'avocat de Pierre Alessandri, s’est réjoui du geste de Jean Castex, déplorant tout de même une décision trop tardive : «Ce qui est malheureux, c'est qu'il ait fallu un drame d'une telle ampleur et surtout de telles conséquences en Corse pour que finalement l'État français se décide à appliquer le droit», a-t-il déclaré à l’AFP. Parmi les revendications des soutiens d’Yvan Colonna, figure l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur l’agression d'Yvan Colonna.

Si le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et Jean Castex semblent prêts à entreprendre une médiation avec la Corse, le Premier ministre s’est indigné contre le slogan : «État français assassin», qui laisserait entendre que l’État français aurait «prêté intentionnellement la main à l'agression très grave dont Yvan Colonna a été victime».

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