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Guerre en Ukraine : la Chine ordonne des «tests de résistances bancaires» après les sanctions européennes et américaines contre la Russie

Selon The Guardian, les autorités chinoises ont ordonné la mise en place de «tests de résistances bancaires» lorsque les États-Unis et ses alliés ont commencé à sanctionner la Russie.[Leo RAMIREZ / AFP]
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À travers ces «tests de résistances bancaires», la Chine veut évaluer ses pertes à court terme si elle apportait un soutien matériel à la Russie au cours de cette guerre.

Préoccupée par les sanctions russes décidées par l’Occident et les États-Unis, la Chine a choisi de se mettre sur ses gardes. Pour cela, Pékin étudie désormais l’application d’un scénario similaire pour son économie.

Selon The Guardian, les autorités chinoises ont ordonné la mise en place de «tests de résistances bancaires». Ces exercices ont débuté lorsque les États-Unis et ses alliés ont commencé à sanctionner la Russie.

Plusieurs agences gouvernementales chinoises, allant de la réglementation bancaire au commerce international, ont été invitées à proposer des solutions si l’Occident imposait les mêmes embargos à la Chine.

«Les personnes impliquées dans cet exercice utilisent la façon dont la Russie a été traitée comme référence pour la réponse politique de la Chine si elle devait être traitée de la même façon par l'Occident (…) Ce test de résistance fait appel à toute une série de méthodes, y compris la modélisation», a affirmé une personne ayant une connaissance directe de la question au média anglais.

Des tests pour estimer les coûts à court terme 

Néanmoins, Pékin se considère «plus résistant» que la Russie. «Du point de vue de Pékin, si les alliés occidentaux dirigés par les États-Unis pouvaient prendre de telles mesures contre Moscou, ils pourraient également faire de même avec la Chine. Par conséquent, ils doivent savoir à quel point le pays est vraiment résistant», a déclaré Tong Zhao, chercheur principal au Carnegie Endowment for International Peace basé à Pékin.

Pour le chercheur, ces tests permettent à Pékin de comprendre «quel serait le coût à court terme pour la Chine si elle fournissait un soutien matériel à la Russie au cours de ce conflit».

En effet, le 22 avril, des responsables du ministère chinois des Finances et de la banque centrale ont tenu une réunion avec des banques nationales et étrangères, dont HSBC, pour discuter de la manière dont elles pourraient protéger les actifs chinois à l’étranger si des sanctions de type russe dirigées par les États-Unis et leurs alliés occidentaux étaient également imposées, selon un récent rapport du Financial Times.

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