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Île-de-France : Véligo «alerte sur les vols de batteries» de ses vélos électriques

Aujourd'hui, 20.550 vélos sont en circulation. Aujourd'hui, 20.550 vélos sont en circulation. [© Véligo / Ile-de-France Mobilités]

C'est un phénomène qui s'est généralisé. Véligo, le service de location longue durée de vélos électriques opéré par la région, vient de mettre en garde ses abonnés sur les vols de leurs batteries. Et a pris des mesures radicales face à l'ampleur du problème.

Si le phénomène n'est pas nouveau, la pénurie de matières premières le rend encore plus problématique. Alors que le service de location longue durée – qui vient de fêter ses 50.000 souscriptions depuis son lancement en 2019 – est très plébiscité par les Franciliens, il doit en effet faire face à une recrudescence inquiétante des vols de batteries de ses vélos électriques.

Des batteries «encore plus précieuses»

Une batterie portable fournie en un seul exemplaire avec chaque vélo lors de la souscription, et qu'il est conseillé de systématiquement retirer à chaque arrêt. Même si celui-ci ne dure que quelques minutes. Car le risque de se faire voler sa batterie est réel. D'autant plus qu'en ce moment, «face à un marché des composants électriques actuellement en tension», les batteries de vélo sont «encore plus précieuses», alerte Véligo.

Dans un mail envoyé à tous les abonnés – soit environ 20.550 personnes à ce moment T qui correspondent aux 20.000 modèles classiques, 200 biporteurs, 150 triporteurs et 200 rallongés en circulation à ce jour – Véligo appelle donc tous les usagers «à la plus grande vigilance en adoptant les bons réflexes», expliquant que «le seul moyen d’éviter les vols et les dégradations» est de «retirer systématiquement la batterie du vélo lorsqu'il est stationné».

LE CONTRAT RÉSILIÉ EN CAS DE VOL

Décision radicale : depuis ce lundi 9 mai, les batteries volées ne sont plus remplacées et l'abonné doit rendre son vélo. «Votre contrat sera résilié et vous ne serez pas prélevé des mensualités restantes», explique Véligo, qui souligne également que pour les personnes qui n'auraient pas souscrit à l'assurance, un prélèvement de 450 euros correspondant au prix de la batterie serait réalisé sur leur compte en cas de vol.

Pour faire face au problème, Véligo assure que «les batteries sont sécurisées par un bloc clé avec une clé unique», censé protéger du vol mais qui peut comme toute chose être forcé, et que «des réflexions sont en cours concernant le renforcement de ce système de protection».

Et propose tout de même une solution : celle d'envoyer à chaque abonné une sacoche de rangement pour «transporter facilement» la batterie. Un sac léger envoyé gratuitement à tous ceux qui en feraient la demande sur le lien dédié, disponible ici.

Impossible à ce jour de savoir à qui profite le crime, même si certains professionnels du vélo dans Paris pointent du doigt les livreurs de dark stores et autres quick commerces, qui «organisent» selon eux «un vrai trafic de batteries pour en avoir toujours une d'avance et circuler plus longtemps» (une batterie chargée correspond à environ 60 km parcourus). Mais à ce jour, aucun chiffre n'a été dévoilé sur ce phénomène.

Un problème qui n'empêche pas Véligo de se targuer de sa réussite. Selon une enquête de satisfaction réalisée en 2021 auprès de ses utilisateurs, Véligo avance que «93 % des usagers sont satisfaits du service Véligo Location», que «80 % des usagers sont prêts à recommander le service à une personne de leur entourage», et qu'un peu plus de la moitié «ont procédé à l’achat d’un vélo électrique 3 mois après l’issue du contrat de location».

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